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Reportage exclusif : Rohingya, le déni birman

En Birmanie, le nord de l'État d'Arakan est une zone coupée du monde. Ces dernières semaines, les violences qui s’y déroulent ont poussé des centaines de milliers de Rohingya à fuir vers le Bangladesh. Notre correspondant dans la région, Clovis Casali, a été l'un des rares journalistes à pouvoir s'y rendre. Il a rencontré des membres de cette minorité musulmane, terrifiés. Un document rare.

Le 25 août 2017, les combattants rohingyas de l'ARSA (l'Armée du salut pour les Rohingya de l'Arakan) ont attaqué des postes de police, provoquant une riposte immédiate et sanglante de l'armée birmane. La Birmanie affirme que ses opérations visaient simplement à traquer des "terroristes", mais les ONG et l'ONU considèrent qu’il s’agit d’une campagne de "nettoyage ethnique". Certains évoquent même un génocide.

Après des semaines de négociations avec les autorités, notre correspondant dans la région, Clovis Casali, a été autorisé à suivre l'armée lors d’un déplacement dans cette zone ravagée par les combats.

Dans les villages rohingyas, la nourriture manque cruellement car l'accès humanitaire est coupé. Sur les plages, ils sont des centaines à chercher à quitter à tout prix le pays en traversant le fleuve Naf, frontière entre l'État d'Arakan (également appelé Rakhine) et le Bangladesh. Dans un reportage exclusif, France 24 vous emmène à la rencontre de cette ethnie musulmane considérée comme l’une des minorités les plus persécutées du monde.