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Trump envoie deux sous-marins nucléaires en réponse à des commentaires "provocateurs" russes
Vladimir Poutine a déclaré vendredi que la Russie espérait poursuivre ses pourparlers avec l'Ukraine en invitant implicitement Donald Trump à la patience, tout en soulignant que les conditions de paix restent "inchangées". Le président américain a lui annoncé l'envoi de deux sous-marins nucléaires en réponse à des commentaires "provocateurs" venant de Russie.
Le président des États-Unis Donald Trump à la Maison Blanche, le 22 juillet 2025. © Julia Demaree Nikhinson, AP

Trump fait connaître son mécontentement face à la Russie. Le président des États-Unis a ordonné, vendredi 1er août, l'envoi de deux sous-marins nucléaires en réponse à des commentaires "provocateurs" venant de Russie. Le milliardaire a visiblement été piqué par les propos de Dmitri Medvedev, numéro deux du Conseil de sécurité russe. 

"J'ai ordonné que deux sous-marins nucléaires soient positionnés dans les zones appropriées, au cas où ces déclarations idiotes et incendiaires soient plus sérieuses que cela. Les mots comptent et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues, j'espère que cela ne sera pas le cas cette fois", a écrit le président américain sur son réseau social Truth Social.

Dans un message récent sur X, Dmitri Medvedev avait écrit que chaque nouvel ultimatum fixé par Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine "était une menace et un pas vers la guerre" avec les États-Unis.

"Nous avons besoin d'une paix durable"

Quelques heures plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait pour sa part assuré vouloir une "paix durable" en Ukraine, tout en affirmant que les conditions de paix proposées par Moscou, à savoir que Kiev cède des territoires et renonce à l'Otan, restaient "inchangées".

"Nous avons besoin d'une paix durable, stable, sur de bonnes bases qui satisferaient à la fois la Russie et l'Ukraine", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.

Moscou exige que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes que l'armée russe contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson) ainsi que la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014.

En plus de ces annexions, le Kremlin souhaite que Kiev renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan.

Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie.

Les négociations pour trouver une issue diplomatique au conflit déclenché par l'offensive à grande échelle de la Russie contre l'Ukraine, en février 2022, sont donc dans l'impasse.

Production en série de l'Orechnik

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répété vendredi sa volonté de rencontrer en personne Vladimir Poutine pour tenter de faire avancer les discussions, une proposition pour l'heure écarté par le Kremlin.

"Nous comprenons qui prend les décisions en Russie et qui doit terminer cette guerre", a affirmé le président ukrainien sur les réseaux sociaux, ajoutant que l'Ukraine était prête "à tout moment" à une "rencontre au niveau des dirigeants".

Vendredi, Vladimir Poutine a également déclaré que Moscou avait lancé la production en série de l'Orechnik, son missile hypersonique de dernière génération qui peut porter une charge nucléaire.

L'année dernière, la Russie avait utilisé l'Orechnik, sans charge nucléaire, pour frapper une usine militaire dans la ville de Dnipro, dans le centre de l'Ukraine.

Au côté de son homologue biélorusse, le président russe a répété que Moscou pourrait déployer prochainement ces missiles en Biélorussie, allié de Moscou et frontalier de plusieurs pays de l'Otan et de l'UE.

"Nos spécialistes – des spécialistes militaires à la fois biélorusses et russes – ont choisi l'emplacement pour de futures positions [de batteries de missiles, NDLR]. Et désormais le travail pour préparer ces positions est en cours", a déclaré Vladimir Poutine.

Avec AFP et Reuters