
De l'aide alimentaire larguée depuis des avions militaires, le 1er août 2025, dans la bande de Gaza. © Bashar Taleb, AFP
L’aide française opérationnelle. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, vendredi 1er août, que la France venait de conduire une première opération de largage de vivres à Gaza, dont les habitants sont confrontés selon l'ONU à un risque de famine après quasiment 22 mois de guerre entre Israël et le Hamas.
"Face à l'urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza. Merci à nos partenaires jordaniens, émiriens et allemands pour leur appui, ainsi qu'à nos militaires pour leur engagement", a écrit sur X le chef de l'État.
"Les largages ne suffisent pas. Il faut qu'Israël ouvre un plein accès humanitaire pour répondre au risque de famine", a-t-il ajouté.
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Accepter Gérer mes choix"Conditionnée en colis équipés de multiples parachutes, l'aide comprend plusieurs tonnes de ressources alimentaires livrées lors de différentes rotations aériennes, réparties sur plusieurs jours", ont précisé les ministères des Affaires étrangères et des Armées dans un communiqué commun.
Vendredi matin, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait rappelé sur franceinfo que "quatre vols emportant chacun 10 tonnes de fret humanitaire au départ de la Jordanie" devaient rejoindre Gaza.
Menace de "famine généralisée"
Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par des attaques sanglantes du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.
Israël a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé début mars à Gaza, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.
L'aide humanitaire a recommencé depuis lors à entrer par la route dans le territoire assiégé, mais pour l'essentiel via la GHF (Fondation humanitaire pour Gaza), soutenue par Israël et les États-Unis, et en quantité jugée largement insuffisante par la communauté humanitaire internationale, qui refuse de travailler avec cet organisme.
Plusieurs pays occidentaux, dont l'Espagne et le Royaume-Uni, ont décidé ces derniers jours de se joindre aux pays du Moyen-Orient pour envoyer de l'aide par voie aérienne.
Mais "ces opérations n'ont pas vocation à se substituer à un accroissement significatif des volumes d'aide qui supposent une ouverture sans délai par Israël des points de passage terrestres", ont martelé les ministères français des Affaires étrangères et des Armées dans leur communiqué, réitérant l'appel de la France à "la conclusion d'un cessez-le-feu".
De son côté, l'envoyé spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, s’est rendu ce vendredi dans la bande de Gaza pour faire un point sur l'aide humanitaire, au moment où la pression internationale s'accentue sur Israël.
Avec AFP