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Mort de JFK : l'administration Trump divulgue une partie des documents

Jeudi, l'administration Trump a publié 2 891 dossiers sur l'assassinat de John F. Kennedy sur le site des Archives nationales américaines, reportant toutefois de six mois la divulgation de certains documents jugés trop "sensibles".

Donald Trump a permis la publication, jeudi 26 octobre, d'une partie des archives relatives à l'assassinat du président John F. Kennedy à Dallas. Certains documents sont toutefois restés confidentiels à la demande du FBI et de la CIA.

National Archives Releases ​#​JFK Assassination Records​ Online: https://t.co/8nR7gE3p8j​, release: https://t.co/GpGoBGWW07

  US National Archives (@USNatArchives) 26 octobre 2017

En 1992, le Congrès américain avait ordonné que tous les documents touchant à l'enquête sur la mort de JFK soient mis à la disposition du public d'ici le 26 octobre 2017. Le président Donald Trump a confirmé samedi dernier qu'il permettrait la publication de la totalité des documents.

The long anticipated release of the #JFKFiles will take place tomorrow. So interesting!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 25 octobre 2017

Mais les archives nationales ne vont finalement ouvrir au public qu'une partie des dossiers, soit près de 2 891 documents précédemment gardés secrets.

Le président a donné un délai de 180 jours aux agences gouvernementales pour examiner les fichiers restants. Au terme de cette période, elles devront justifier d'un éventuel maintien du secret, que Donald Trump entend limiter.

Près de 5 millions de pages

La Maison blanche a assuré que les documents restants seraient publiés "au fur et à mesure" dans les prochaines semaines. Dans une note envoyée aux agences gouvernementales, le président américain a estimé que les Américains méritaient d'avoir un accès maximal au dossier.

"Aussi, j'ordonne aujourd'hui que le voile soit finalement levé", a-t-il dit, avant d'ajouter qu'il n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter les coupes requises par les agences pour le moment. "J'ordonne à toutes les agences qui ont proposé le report de la divulgation complète d'examiner les informations" et d'identifier ce qui peut être publié sans affecter les opérations de défense, de renseignement, de police et de politique étrangère, a-t-il poursuivi.

Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a été l'un des principaux défenseurs de ce report, a précisé un haut responsable de l'administration. Le président Trump s'est montré réticent à accéder aux demandes des agences, mais il a finalement cédé à leurs requêtes "en insistant pour que le dossier soit examiné et publié dans les six prochains mois", a ajouté ce responsable.

Selon un second responsable, "des informations sensibles restent toujours dans les dossiers", susceptibles notamment de compromettre l'anonymat d'informateurs ou des opérations des services de renseignement.

Les universitaires qui ont travaillé sur l'assassinat de Kennedy le 22 novembre 1963 estiment que les dossiers qui vont tomber dans le domaine public n'apporteront pas de précisions nouvelles d'importance sur les raisons qui ont poussé Lee Harvey Oswald à tirer sur Kennedy. Ils pensent aussi que le dernier lot de documents, épais de près de 5 millions de pages, ne contribuera guère à atténuer les théories du complot voulant que l'assassinat de ce président qui avait alors 46 ans ait été commandité soit par la Mafia, soit par Cuba, soit par des agents américains en rupture de ban.

Avec Reuters