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Snapchat se retrouverait avec des centaines de milliers de lunettes Spectacles invendues sur les bras

Décidément, Snapchat a connu des jours meilleurs : après les baisses d'audience liées au carton d'Instagram Stories, ce sont désormais ses lunettes Spectacles qui auraient du mal à trouver preneur.

La durée d’attractivité d’un gadget n’étant déjà pas bien longue, on peut aisément en déduire que lorsqu’il prend en plus la forme d’un accessoire de mode, il n’intéresse plus grand monde au bout de quelques mois. Prenez les Spectacles, ces lunettes connectées lancées par Snapchat l’hiver dernier en quantité très limitée et sorties en France au printemps dernier. Il y a encore quelques mois, le simple fait d’en posséder une paire revenait presque à acquérir le titre "d’influenceur".

Dans un article daté du 23 octobre, le site The Information affirme que Snap Inc., la société éditrice de Snapchat, se retrouverait pourtant aujourd’hui avec des quantités de Spectacles invendues sur les bras. D’après ses informations, des "centaines de milliers" d’unités, assemblées ou en pièces détachées, seraient en effet encore dans les cartons, attendant de trouver preneur. Ce surplus s’expliquerait entre autres par un réapprovisionnement massif effectué par Snapchat après l’été, convaincu que la demande se maintiendrait à la rentrée.

Snapchat, convaincu que la demande se maintiendrait à la rentrée, a surestimé sa production

Difficile de savoir combien de paires de Spectacles ont été vendues jusqu’à présent, même si Evan Spiegel, PDG de l’entreprise, affirmait début octobre en avoir écoulé 150 000 exemplaires depuis le mois de février 2017. Un chiffre relativement faible, qui l'avait pourtant pas empêché de le comparer à celui des ventes du premier iPod d’Apple.

Depuis le lancement de l’accessoire, la stratégie d’Evan Spiegel n’est pas bien claire, celui-ci ventant tantôt les mérites d’un objet visionnaire, capable de bouleverser les usages sur le long terme, tantôt le reléguant à petit outil complémentaire qui ne pourrait connaître un véritable succès que "dans une dizaine d’années".

À l’heure actuelle, environ 150 personnes travaillent dans le département matériel de l’entreprise… même si personne ne sait réellement ce qu’elles y font. Ces derniers mois, les rumeurs laissaient entendre que la firme s’attelait à développer un drone, mais toujours selon The Information, ce projet serait lui aussi dans les cartons.  

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