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Brexit: "si tu reviens, j'annule tout ?"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 19 octobre, le discours du président Xi Jinping devant le 19ème Congrès du Parti communiste chinois. Une nouvelle controverse Trump. La répression des manifestants anti-Gnassingbé au Togo. Et des regrets britanniques.

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Au menu de cette revue de presse internationale, le discours qu’a prononcé hier le président Xi Jinping, à l’occasion du 19ème congrès du Parti communiste chinois.

Le secrétaire général du PCC a annoncé l’entrée de son pays dans une «nouvelle ère», exposant à ses camarades et compatriotes une théorie «déterminante pour guider le futur de la Chine», selon The China Daily, qui montre à la une le président chinois s’avançant d’un pas martial vers le futur, et vers la tribune, où il aurait détaillé sa vision «confiante» d’une Chine «prospère», d’après The Shanghai Daily. Le quotidien rapporte que Xi Jinping a mis l’accent sur la lutte contre la corruption, la nécessité de réduire la surcapacité industrielle, les inégalités salariales et la pollution, promettant de construire une communauté chinoise respectueuse du futur de l’humanité. «Quel que soit le stade de développement atteint par la Chine, elle ne recherchera jamais l’hégémonie, ni à s’engager dans la voie de l’expansion», a déclaré le président chinois, dont les propos pacifiques ne rassurent cependant pas The Guardian. «Celui que l’on a surnommé le «patron de tout», a exposé une vision de sa nation si grandiose qu’il lui a fallu trois heures et demie pour la détailler», ironise le quotidien britannique. «Certes, l’actuel secrétaire général du PCC n’est pas un Mao nouvelle formule, comme certains l’ont laissé entendre. Mais il ne fait aucun doute que Xi Jinping est le leader chinois le plus puissant depuis des années». «Les défis qui attendent la Chine sont immenses, et les capacités de chaque individus limitées. Mais qui osera le rappeler à M.Xi ?», demande The Guardian.

Aux Etats-Unis, une élue démocrate et la mère d’un soldat tué au combat accusent Donald Trump d'avoir «manqué de respect» à sa veuve. Lors d’un échange téléphonique, mardi, alors que la jeune femme, enceinte de six mois, allait accueillir la dépouille de son mari, à l'aéroport de Miami, le président lui aurait fait part de ses condoléances, avant de déclarer que son époux «savait ce pour quoi il s’engageait». Donald Trump, qui nie avoir tenu ces propos, et dit même en détenir «la preuve», a-t-il manqué de tact au point d’expliquer à une veuve que la mort de son mari faisait partie des risques du métier de soldat? Cela, The Washington Post, ne le sait pas, et le quotidien a préféré réagir à la polémique en racontant la vie du sergent David Johnson, ce soldat dont le nom s’est retrouvé mêlé à cette nouvelle «controverse Trump». Un militaire de 25 ans, tué avec trois de ses camarades dans une embuscade au Niger le 4 octobre, père de deux jeunes enfants, et bientôt d’une petite fille. The Guardian non plus, ne se prononce pas sur la véracité de cette histoire. Le journal rappelle toutefois que ce n’est pas la première fois que Donald Trump est accusé de maladresses à l'égard du corps militaire en particulier, et de ses compatriotes en général, comme lors de sa visite aux sinistrés de Porto Rico, auxquels il avait lancé des rouleaux de papier essuie-tout. «Même Evita Peron, même Fidel Castro, même la glaciale famille royale d’Angleterre ont compris que s’ils voulaient être aimés de leurs compatriotes, ils devaient eux aussi leur témoigner un peu d’amour».

Au Togo, au moins quatre personnes ont été tuées par balle, hier, lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, selon le gouvernement. L’opposition, qui avait appelé à manifester contre le président Faure Gnassingbé, dont elle demande la démission, fait état pour sa part de «deux morts, dont un élève de 11 ans» et «au moins de vingt blessés graves» dans la capitale, Lomé, où la situation serait toujours très tendue ainsi que dans la ville de Sokodé, d’après Le Monde, qui rapporte que les rues «sont quadrillées par un impressionnant dispositif mis en place par les forces de sécurité». Le journal rappelle que le parti national panafricain, dont la ville de Sokodé est le fief, s’est allié à treize autres partis de l’opposition pour demander le retour à la Constitution de 1992, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. En deux mois, douze personnes, dont une majorité d’adolescents, ont été tuées au Togo, selon le quotidien.

Le Monde fait aussi état de deux sondages montrant que les Britanniques sont moins convaincus des bienfaits du Brexit qu’au moment du référendum, en juin 2016. Alors que 48 % des électeurs avaient voté contre le Brexit, ils seraient aujourd’hui 53 % à penser que «la Grande-Bretagne a eu tort de voter pour quitter l’UE», ce retournement étant semble-t-il majoritairement des classes défavorisées, dont le soutien au Brexit serait passé de 63 à 56 % en deux mois. Du côté de l’UE, «tout se passe comme si le Brexit ressoudait le navire que les Brexiters avaient présenté comme un Titanic à fuir d’urgence», commente Le Monde. «Comme si l’avenir radieux promis une fois la « souveraineté » retrouvée ressemblait de plus en plus à un paysage tempétueux»…

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