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En Belgique, des survols de drones ont perturbé le trafic aérien
Quelques jours après le survol suspect d'une base militaire en Belgique, des dizaines de vols ont dû être annulés en raison de la présence de drones depuis mardi soir à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem. Comme plusieurs voisins européens depuis deux mois, le pays connaît des épisodes de survols d'engins attribués à la Russie.  
Des passagers font la queue à un guichet de l'aéroport de Bruxelles après que le service belge de contrôle aérien a signalé la présence d'un drone, à Zaventem, en Belgique, le 4 novembre 2025. © Yves Herman, Reuters

Environ 80 vols ont dû être annulés, depuis mardi 4 soir, à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, le premier de Belgique, en raison de la présence de drones dans les environs, mais la situation devrait revenir à la normale mercredi 5 novembre, selon la société exploitante.

Entre 400 et 500 passagers ont été contraints de passer la nuit dans l'aéroport en raison de ces annulations, a précisé à l'AFP Ariane Goossens, porte-parole de Brussels Airport, tandis que plusieurs vols ont aussi été déviés vers des pays voisins, notamment aux Pays-Bas.

Mais mercredi matin "les vols peuvent à nouveau être opérés" à Zaventem, a ajouté la porte-parole. "La situation va se normaliser au cours de la journée".

Skeyes, société chargée du contrôle aérien en Belgique, a dû interrompre tout le trafic au-dessus du pays à deux reprises mardi soir, vers 20 h (19 h GMT) puis de nouveau à 22 h (21 h GMT), après deux signalements successifs de drones aux abords des aéroports de Bruxelles-Zaventem et de Liège (est).

Comme plusieurs pays européens depuis deux mois, la Belgique connaît des épisodes de survol de drones jugés suspects au-dessus de lieux ou d'infrastructures sensibles.

"Déstabiliser" la Belgique

Le week-end dernier, la base militaire de Kleine-Brogel (nord-est), qui abrite des armes nucléaires américaines, a été survolée à trois reprises, ce qui a entraîné l'ouverture d'une enquête par le service de renseignement militaire belge.

Le ministre de la Défense, Theo Francken, a refusé de pointer du doigt la Russie derrière ces incidents, mais a évoqué une opération coordonnée menée par "des professionnels" pour "déstabiliser" la Belgique.

Selon les médias belges, le site de Kleine-Brogel a de nouveau été survolé par des appareils suspects mardi soir, tout comme la base aérienne de Florennes (sud) qui héberge les avions de chasse F-35 récemment acquis par la Belgique.

"C'est inquiétant pour la sûreté nationale", a déclaré mercredi matin un porte-parole de l'aéroport de Liège à la radio publique francophone RTBF.

Cette plateforme spécialisée dans le fret et où s'opèrent beaucoup de vols cargo nocturnes a vu son activité interrompue pendant environ six heures. Le trafic a pu reprendre un peu avant 2 h mercredi, selon le porte-parole, Christian Delcourt.

Le ministre belge de l'Intérieur, Bernard Quintin, a demandé qu'un conseil national de sécurité se réunisse en urgence sur le sujet.

Avec AFP