
Les partisans du candidat démocrate à la mairie Zohran Mamdani lors de la soirée électorale, le 4 novembre 2025, à New York. © Yuki Iwamura, AP
Le jeune socialiste Zohran Mandani, élu maire de New York mardi 4 novembre, a estimé que la ville, dont est originaire le président américain, pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".
Dans son discours de victoire, le premier maire musulman de la plus grande ville des États-Unis a estimé que son élection marquait la victoire de "l'espoir sur la tyrannie" et qu'"en cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière".
Celui qui doit entrer en fonction le 1er janvier a aussi qualifié Donald Trump de "despote".
Interpellant directement le président américain sur sa politique anti-immigration marquée par des raids parfois violents, Zohran Mandani a lancé : "New York restera une ville d'immigrants (...) Pour atteindre l'un d'entre nous, vous devrez d'abord passer à travers nous tous".
La veille de l'élection, le milliardaire républicain avait appelé à voter pour le principal rival du candidat issu de la primaire démocrate, le centriste Andrew Cuomo, qu'il estimait seul "capable" d'administrer la ville de 8,5 millions d'habitants.
"Si le candidat communiste Zohran Mamdani remporte l'élection pour devenir maire de New York, il est très peu probable que je contribue avec des fonds fédéraux, à l'exception du strict minimum requis", avait aussi mis en garde Donald Trump.
Lutte contre le "fléau de l'antisémitisme"
Mardi, le président s'est adressé spécifiquement aux électeurs juifs, les enjoignant à ne pas voter pour ce militant de la cause palestinienne.
En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".
Il a aussi assuré que les plus d'un million de new-yorkais musulmans auront leur place "dans les couloirs du pouvoir".
Sur un autre sujet d'inquiétude pour certains électeurs, après son appel passé à "couper les fonds" d'une police qu'il jugeait "raciste et anti-LGBT", le futur maire a promis de "travailler main dans la main avec les policiers pour réduire la criminalité" et de "lutter frontalement contre les crises de la santé mentale" et des sans-abris.
Martelant ses principales promesses de campagne (gel des loyers encadrés, bus et crèches gratuits), Zohran Mamdani a estimé avoir reçu "un mandat pour une nouvelle forme de politique, un mandat pour une ville abordable".
Avec AFP
