Pour fluidifier les trajets en métro, Londres souhaite mettre en place un système de portique faisant l'économie de tickets ou de carte à puce dès 2018. Au programme, reconnaissance faciale et analyse des veines palmaires.
Parce qu'il transporte 4,8 millions d'usagers chaque jour, le métro londonien est particulièrement connu pour son trafic dense. En 2016 déjà, une expérimentation avait été conduite afin de tenter de fluidifier les allées et venues des usagers. On leur avait alors demandé de ne plus marcher dans les escalators, à la suite de la publication d'une étude menée par l'association Transport for London (TfL) qui montrait que les escalators étaient plus efficaces si l'on se laissait porter par ceux-ci au lieu de doubler par la gauche les usagers qui restent stationnés à droite.
Aujourd'hui, une autre proposition est étudiée afin d'être déployée en 2018. Afin d'éviter les files d'attente aux portiques, la société américaine en charge de la carte de métro londonienne Oyster développe actuellement un nouveau système de billetterie. Cubic Transportation Systems aimerait en effet éviter aux Londoniens l'obligation de sortir une carte ou un ticket de métro pour voyager.
De cette façon, le passage des usagers devrait être validé par une borne capable de reconnaître les visages et analyser les veines des paumes de la main. "Les veines palmaires peuvent être scannées à distance et sont tout aussi uniques que les empreintes digitales. De plus, cela évite la saleté ou le dépôt de graisse sur les scanners", explique la revue We Demain. Baptisée "FasTrack", la technologie développée repose sur des caméras infra-rouges qui rendent impossible la fraude (tenir une photographie devant son visage, par exemple).
Une avancée qui pose fatalement de nombreuses questions en matière de surveillance de la population à travers le recours massif aux données biométriques et aux caméras sous couvert de confort d'utilisation.
Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.