Alors que le président américain a annoncé vendredi qu'il ne certifiait pas l'accord international sur le nucléaire iranien, Emmanuel Macron a jugé "mauvaise", dimanche soir, la méthode de Donald Trump.
"Une mauvaise méthode". Emmanuel Macron a critiqué dimanche 15 octobre la décision du président américain, vendredi, de ne pas certifier l'accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.
"Il veut durcir les choses avec l'Iran, c'est ce qu'il a déclaré vendredi. Moi je lui ai expliqué que c'était à mes yeux une mauvaise méthode", a déclaré le chef de l'État, sur TF1 au cours de sa première interview télévisée depuis son élection.
Pour le président français, rompre avec l'Iran est susceptible de mener au pire : "Il faut regarder la Corée (du Nord), on a rompu toute négociation avec la Corée. Quel est le résultat ? On se réveille plusieurs années après avec une Corée qui est en passe d'avoir l'arme nucléaire", a-t-il souligné.
Emmanuel Macron se rendra en Iran "au moment voulu"
Pour l'Iran, "je souhaite qu'on reste dans le cadre de cet accord (...) parce qu'on contrôle mieux les choses. Moi mon objectif, c'est la sécurité", a-t-il ajouté, exprimant son intention d'aller "au moment voulu" en Iran avec lequel il souhaite avoir un "dialogue exigeant".
À la question de savoir s'il trouvait le président américain "dangereux", Emmanuel Macron a répondu : "Non. Chacune et chacun a sa personnalité."
"Il faut remettre les choses en bon ordre : les États-Unis ce sont nos alliés", a-t-il cependant souligné. "Nous sommes aujourd'hui engagés ensemble dans la lutte contre le terrorisme islamiste, dans la coalition internationale. C'est notre partenaire le plus essentiel en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, au Proche et Moyen-Orient comme au Sahel".
"Nous avons des désaccords sur le climat, sur l'Iran", a-t-il ajouté. "Je parle constamment au président américain, parce que c'est mon devoir. C'est la bonne méthode parce qu'il est le président de la première puissance et donc il est nécessaire de l'ancrer dans ce partenariat et dans le multilatéralisme".
Avec Reuters