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Vidéo : dans l'État d'Arakan, l'interminable attente des Rohingya

Les Nations unies ont envoyé, vendredi, en Birmanie, un de leur haut représentant pour une visite de cinq jours. Au cœur du débat : l'aide humanitaire qui n'arrive toujours pas aux Rohingya dans le nord de l'État d'Arakan.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a entamé vendredi 13 octobre, en Birmanie, une visite de cinq jours pour discuter avec les autorités locales de la situation critique des Rohingya. En jeu notamment : la question de l'acheminement d'une aide humanitaire à cette minorité musulmane dans l'État d'Arakan (Rakhine en birman).

Dans cet État du nord de la Birmanie, dans l'un des derniers villages encore habités par des Rohingya, les équipes de France 24 ont recueilli plusieurs témoignages d'habitants. "On a peur de vivre ici. On veut partir au Bangladesh. Ici, on se fait attaquer même quand on sort pour aller pêcher", a ainsi raconté un jeune homme, alors que la plupart des musulmans qui vivaient dans les alentours ont déjà fui.

"On n'a pas mangé de riz depuis trois mois", raconte une autre habitante du village en montrant l'écorce de bananier dont elle se nourrit.

Plus d'un demi-million de réfugiés

Selon l'ONU, plus d'un demi-million de réfugiés, la plupart de la minorité rohingya, ont fui au Bangladesh depuis fin août. Les autorités birmanes ont affirmé que leurs opérations militaires étaient en réaction à des attaques par des rebelles rohingyas de postes de police birmans.

L'ex-patron des Nations unies Kofi Annan a appelé, vendredi, le Conseil de sécurité à faire pression sur la Birmanie pour un retour dans leurs régions d'origine des réfugiés rohyingas ayant fui au Bangladesh la répression birmane.

Certains membres du Conseil poussent pour une résolution appuyant les demandes de fin des violences, d'accès humanitaire sans entrave et de retour des réfugiés mais la Chine, premier soutien de la Birmanie, et la Russie n'y sont guère favorables.

Avec AFP