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Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, a déclaré jeudi que les discussions étaient "dans une impasse" sur la question de la facture dont Londres devra s'acquitter en vue de son divorce avec Bruxelles.

La facture du Brexit divise toujours. Alors que les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept se réunissent en sommet dans une semaine, le négociateur en chef de l'Union européenne (UE) pour le Brexit, Michel Barnier, s’est montré, jeudi 12 octobre, particulièrement pessimiste sur la situation. Il a souligné que la partie britannique n'était toujours pas encline à annoncer combien elle était prête à payer en règlement de ses engagements financiers.

"Pour ce qui est de cette question, nous sommes dans une impasse, ce qui est très inquiétant pour des milliers de projets partout en Europe et aussi inquiétant pour ceux qui y contribuent", a-t-il dit lors d’une conférence de presse, ajoutant que l'UE était prête à faire face à toutes les éventualités, tout réaffirmant qu'"une absence d'accord serait un très mauvais accord".

Selon lui, il est, par conséquent, impossible pour l’instant de lancer la deuxième phase des discussions prévues lors du sommet entre le Royaume-Uni et l’Union européenne quant à leur futures relations commerciales.

Tous les scénarios envisagés, dont l’absence d’accord

Son interlocuteur britannique David Davis, qui s'exprimait lors de la même conférence de presse, a confirmé qu'il restait “beaucoup de travail à faire”. Il a ajouté que Londres se préparait à tous les scénarios, y compris celui d'une absence d'accord avec Bruxelles.

Le ministre britannique du Brexit a cependant fait part de sa confiance sur la possibilité de trouver prochainement un accord sur la question des droits des expatriés européens.

Les Européens réclament des "progrès suffisants" sur les principaux contentieux du divorce (facture du Brexit, droits des ressortissants européens au Royaume-Uni et britanniques dans l'UE, frontière nord-irlandaise) avant de lancer les négociations sur une éventuelle période de transition et des futures relations commerciales entre Londres et les Européens.

Londres aimerait mener les deux phases de concert. David Davis a répété jeudi que les Britanniques étaient prêts à engager les discussions sur la relation future entre Londres et l'UE.

Avec Reuters