Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite mettre fin à la circulation des voitures à essence à partir de 2030 dans les rues de la capitale. La mesure pourrait être actée en fin d'année.
Après les véhicules diesel en 2024, la ville de Paris a l’intention de s’attaquer aux cas des voitures à essence. Selon une information de Franceinfo, la maire de la capitale à l’intention de les bannir de la Ville lumière à partir de 2030.
La mesure a été dévoilée en comité de pilotage du plan climat de la ville, mercredi 11 octobre, en présence de 70 représentants de différents groupes politiques. Elle pourrait être actée en fin d’année puisqu’il est prévu que la décision soit débattue au Conseil de Paris les 5 et 6 novembre prochain.
L’édile de la ville ne voit pas de difficultés particulière dans la mise en place de cette mesure puisqu’elle atteste que "plus de 60 % des Parisiens n’ont pas de voiture". Un argument qui ne prend pas en compte les Franciliens pour qui la mesure devrait être plus compliquée à appliquer.
Pas d'interdiction formelle, selon Anne Hidalgo
Anne Hidalgo a toutefois réfuté toute idée d’interdiction des véhicules essence, précise BFM Paris. La maire souhaite avant tout "s'inscrire dans une démarche plus large de transition énergétique" en accord avec "l'objectif de Nicolas Hulot de mettre fin aux énergies fossiles d'ici 2040". La municipalité prétend accompagner cette mesure en développant les transports en commun et distribuant des aides financières pour les véhicules électriques.
L’initiative s’inscrit en effet dans le cadre des objectifs pris au moment de la COP 21 qui vise à faire de Paris une cité neutre en carbone d'ici 2050. Mais avant cela, la ville prévoit un nouveau plan climat et une trentaine d'actions à mettre en place à partir de 2030. La ville fait le pari du tout électrique sur son parc automobile puis sur d’autres nombreux projets.
Pollution atmosphérique, première cause de décès prématuré
La nouvelle intervient deux jours après la parution du rapport sur l’impact de la piétonisation de la rive droite de la Seine sur la qualité de l’air. Les conclusions décevantes démontrent que la mesure n'a pas eu d'impact "significatif" sur l'exposition de la population à la pollution de l'air, selon Airparif.
La pollution atmosphérique reste pourtant la première cause environnementale de décès prématurés. Selon le rapport, sur 520 400 décès prématurés enregistrés dans 41 pays européens en 2014 (contre 550 000 en 2013), quatre sur cinq (428 000) étaient directement liés aux particules fines présentes dans l'air – ces poussières microscopiques principalement générées par la combustion de carburants fossiles et jugés nocifs par l'Organisation mondiale de la santé.