Au menu de cette revue de presse internationale du mardi 10 octobre : les spéculations sur le discours que le président de la Catalogne doit prononcer ce soir, les déboires européens de Theresa May, les Argentins peut-être privés de Coupe du monde et un crêpage de chignon.
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On commence cette revue de presse internationale en Catalogne, où Carles Puigdemont s’adressera ce soir à son Parlement.
Que va décider le président de l’exécutif catalan? Va-t-il déclarer l’indépendance de sa région? «La décision de Puigdemont» fait la une du journal catalan Ara, qui évoque une «décision pour l’histoire», un moment historique. «L’heure est venue de donner une issue à l’héroïque référendum du 1er octobre», écrit solennellement le journal, qui explique que cette décision aura des répercussions en Catalogne, en Espagne, «mais aussi en Europe». «Fin de voyage», annonce El Periodico. D’après le quotidien catalan, la décision de Puigdemont de déclarer l’indépendance serait «dans la logique du processus» engagé, mais menacerait à la fois «la paix sociale et l’autonomie» de la Catalogne. «Pas en notre nom», s’indigne le journal, en rappelant aux indépendantistes que la région «est beaucoup plus plurielle et diverse que ce que le discours nationaliste veut faire croire». Une analyse partagée par la presse nationale. «Une déclaration d’indépendance unilatérale ouvrirait la voie à une crise gravissime», met en garde El Pais, qui voit la Catalogne «au bord du précipice». «L’autonomie si chèrement conquise au fil des décennies pourrait être perdue en seulement quelques heures», par ce qui constituerait un «énorme bond en arrière», prévient le journal. «Puigdemont risque d’être emprisonné pour sédition s’il déclare l’indépendance», menace La Razon – une éventualité que le président du gouvernement catalan dit envisager sans crainte, si c’est «pour la cause».
À la une également : le début hier du cinquième round de tractations entre Bruxelles et Londres sur le Brexit. Européens et Britanniques ont débuté cette nouvelle série de discussions en se renvoyant la responsabilité de l'enlisement des négociations. Mais peut-on réellement parler de négociations? «Theresa May prévient les Britanniques qu’ils doivent se préparer à une sortie de l’UE sans accords sur le commerce et les frontières», annonce The I , en faisant état de «mesures d’urgence pour éviter le blocage aux frontières». La Première ministre britannique dont le Brexit va venir à bout, selon The Guardian , qui rappelle que la dirigeante est arrivée au 10 Downong Street grâce à lui, mais prédit que c’est aussi le Brexit qui lui coûtera son poste. «Un remaniement ministériel ne changera rien à l’affaire. Le sort de Theresa May est scellé. Le limogeage de Boris Johnson, partisan de la ligne dure sur le Brexit, ne fera que précipiter sa chute» écrit le journal, dont les sombres pronostics ne sont pas partagés par The Telegraph . Le journal, qui revient sur l’intervention de Theresa May, hier, devant la Chambre des communes, ironise sur le fait que son discours «n’a pas été un désastre total», comme ce fut le cas de celui qu’elle avait prononcé, une semaine auparavant, devant ses camarades conservateurs. «Les choses vont visiblement mieux pour Theresa May, qui n’a pas eu de quinte de toux. Les lumières ne sont pas éteintes. Les murs ne se sont pas écroulés. Sa chance s’améliore».
Au menu également, l’angoisse des supporters de l’équipe de football d’Argentine, qui joue sa dernière carte dans les qualifications pour le Mondial de football contre l'Équateur, déjà éliminé. «Le dernier tango», titre le journal espagnol Mundo Deportivo. Au premier plan, l’attaquant de Barcelone, Lionel Messi. C’est à lui que s’adresse directement le journal Sport: «Le football te doit un Mondial», s’émeut le quotidien espagnol, qui rappelle qu’avec cinq Ballons d'or et tous les trophées possibles avec Barcelone, l’Argentin n’a toujours rien gagné avec son équipe nationale, hormis une victoire aux JO. « Messi sera-t-il enfin prophète en son pays? », s’interroge La Tribune de Genève, qui cite ce qu’a dit un jour l’attaquant du Barça : «J'échangerais mes cinq Ballons d'or pour un Mondial». Ce Mondial qu'il lui manque pour égaler Diego Maradona, son grand rival dans le cœur des Argentins.
Et puisqu’on en est au rayon rivalité, je vous propose de jeter un cil au Daily Mail, qui nous apprend que la première épouse de Donald Trump, Ivana, a déclaré à l’occasion de la sortie d’un livre ne pas beaucoup téléphoner à son ex-mari parce que « Melania y est» , (entendez à la Maison Blanche), et qu’elle ne voudrait pas «causer d’histoire de jalousie ou quoi que ce soit de ce genre», «parce que, a-t-elle ajouté, tout simplement, je suis la première Trump ». Une bien gentille déclaration qui lui a valu cette réponse de l’intéressée, via sa porte-parole : Melania Trump «adore vivre à Washington et est honorée de son rôle de Première dame des États-Unis. Elle a l'intention d'utiliser son titre et son rôle pour aider des enfants, pas pour vendre des livres. Il n'y clairement aucun fondement à cette déclaration de la part d'une ex. Ce n'est malheureusement que du bruit pour attirer l'attention et se mettre en avant .»
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