Le pilote Felipe Massa (Ferrari) a été opéré avec succès après sa violente sortie de route lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie. Selon l'hôpital de Budapest, son état est "sérieux, grave, mais stable".
AFP - Le pilote brésilien de Ferrari, Felipe Massa, "dans un état sérieux, grave mais stable" après son opération consécutive à une sortie de route très violente samedi sur le circuit Hungaroring de Budapest, rappelle le danger inhérent au sport automobile.
Opéré pour une "fracture du crâne", "son état est sérieux, grave mais stable. En ce moment, il est sous anesthésie, placé sous respirateur artificiel, et sera réveillé dimanche", a expliqué le médecin en chef, Peter Bazso dans un communiqué dont la traduction en hongrois a généré des incompréhensions.
Le pronostic vital, que l'on craignait de voir engagé, ne l'est finalement pas, comme l'a répété avec véhémence un porte-parole de l'écurie. Le Brésilien semble extrêmement chanceux au vu de la violence du choc. Massa s'est encastré dans un mur de pneus à une vitesse évaluée à 190 km/h.
Le pilote Ferrari roulait même à 270 km/h quand un élément de la suspension de son compatriote Rubens Barrichello (Brawn GP) a frappé son casque. Apparemment sonné par le choc, Massa a tout de même réussi à freiner. Mais il n'a pas pu tourner, les traces de ses pneus jusqu'au mur étant toutes droites.
"Mes pensées vont vers Felipe et sa famille, qui sont vraiment des amis proches", a réagi Barrichello. "J'ai vu l'accident. C'était très effrayant et inhabituel", a commenté Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes). "Felipe a vraiment été malchanceux", a sobrement remarqué l'autre pilote Ferrari, Kimi Räikkönen.
Danger permanent
Malchanceux, certes, mais moins que d'autres ayant connu les mêmes déboires à d'autres époques, les normes de sécurité en sports mécaniques s'étant depuis lors grandement améliorées. En 1972, au GP de France, l'Autrichien Helmut Marko avait ainsi eu l'oeil crevé après avoir reçu une pierre projetée par une voiture le précédant.
Plus malchanceux encore, la légende Brésilienne Ayrton Senna avait, dans des circonstances légèrement différentes, perdu la vie en 1994 au GP de San-Marin. Une partie d'un de ses bras de suspension avait traversé son casque après qu'il eut heurté un mur à grande vitesse.
"Nous devons apprendre de (cet accident) et améliorer ce qui peut l'être", a observé Hamilton.
Mais qu'apprendre d'un incident comme celui-ci ? Aussi sécurisée soit-elle, la Formule 1 reste à la merci d'un incident imprévisible. Un élément de carrosserie, de suspension ou tout autre impondérable pourront toujours frapper ou gêner les pilotes à un mauvais moment.
Tous les risques ne peuvent être annihilés dans un sport mécanique où le danger reste perpétuel. Le 19 juillet, le fils de John Surtees, Henry, 18 ans, a trouvé la mort lors d'une course de Formule 2 sur un circuit anglais, touché à la tête par la roue arrachée et devenue folle d'une voiture ayant heurté un mur de pneus devant lui.