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Birmanie : l'ONU s'attend à la poursuite de l'exode des Rohingya

Des réfugiés rohingyas continuent chaque jour de fuir la Birmanie pour gagner le Bangladesh voisin. Les Nations unies s'attendent à la poursuite de cet exode et jugent "inacceptable" le manque d'accès des humanitaires dans l'État de Rakhine.

"Nous voulons être prêts s'il y a un nouvel exode." Le responsable des affaires humanitaires à l'ONU, Mark Lowcock, a indiqué, vendredi 6 octobre, que les Nations unies s'attendaient à la poursuite de l'exode des réfugiés rohingyas.

Ils sont quelque 515 000 à avoir déjà fui la Birmanie vers le Bangladesh depuis le 25 août, selon les chiffres publiés par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés. Et chaque jour, 2 000 d'entre eux continuent à arriver, a déclaré un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Joel Millman.

Situation "inacceptable" dans l'État de Rakhine

Lors de son point de presse, Mark Lowcock a, une nouvelle fois, demandé que les Nations unies puissent se rendre auprès des populations de l'État de Rakhine, où il a qualifié la situation d'"inacceptable". Il a également indiqué qu'une équipe de l'ONU de "haut niveau" devrait pouvoir se rendre sur place "dans les prochains jours".

Le représentant de l'ONU a également annoncé la tenue d'une conférence des donateurs le 23 octobre à Genève, afin de pouvoir accroître l'aide aux réfugiés. L'ONU, qui va demander 430 millions de dollars pour intensifier ses opérations dans le sud du Bangladesh frontalier de la Birmanie, a ouvert le 3 octobre une clinique de 20 lits dans le grand camp de Kutupalong, a annoncé un porte-parole.

L'Organisation mondiale de la santé, qui craint une éventuelle épidémie de choléra dans les camps qui accueillent les réfugiés au Bangladesh, a annoncé pour sa part que les vaccins anticholériques devaient arriver samedi. La campagne de vaccination démarrera le 10 octobre, a spécifié un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.

Avec AFP et Reuters