
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 5 octobre, la visite du Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi en France, le retour de la peste à Madagascar, des pythons géants en Indonésie et un discours de Theresa May qui a viré au fiasco complet.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la visite ce jeudi en France du Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi.
Cette visite intervient alors que les forces irakiennes annoncent être parvenues à pénétrer dans la ville de Hawija, le dernier bastion de l’organisation État islamique, dans le nord du pays. "La guerre contre le groupe jihadiste est à un tournant décisif", affirme Al-Arab. Le quotidien panarabe basé à Londres prévient toutefois que la victoire militaire ne va pas suffire à résoudre les problèmes économiques, politiques, sociaux et même sécuritaires, auxquels le pays est confronté. Et c’est d’ailleurs pour évoquer l’ensemble de ces sujets, et notamment les tensions actuelles entre Bagdad et les Kurdes, qu’Haïdar al-Abadi a accepté de répondre à l’invitation française, selon Assabah. Le journal irakien précise que le Premier ministre va s'entretenir avec Emmanuel Macron, mais aussi avec les dirigeants de compagnies pétrolières et d’entreprises d'équipement militaire hexagonales. Le chef du gouvernement irakien se serait lancé dans une guerre "contre le cancer de la corruption", dixit Le Figaro, qui affirme qu' Haïdar al-Abadi a entrepris de lutter contre "les baleines", ces ministres et dirigeants qui ont détourné des milliards de dollars. L’Irak, rappelle le journal, est l’un des pays les plus corrompus au monde : 166e sur 176 États, selon le classement établi par l’ONG Transparency International. Au cours des treize années qui ont suivi le renversement de la dictature de Saddam Hussein, alors que le pétrole assurait à l’Irak plus de 800 milliards de dollars de revenus, la corruption lui a coûté près de 312 milliards, selon le centre Injah pour le développement économique.
Sur l’île de Madagascar, la peste sème de nouveau la terreur. Trente personnes en sont décédées depuis le mois d’août, selon le ministère de la Santé. Alors que l’OMS met en garde contre un risque élevé de propagation, rappelant que cette fois l’épidémie n’est pas restée cantonnée aux zones rurales, mais a gagné les villes, dont la capitale Antananarivo, La Tribune de Madagascar fustige une gestion de crise "à l’image de la gestion du pays : catastrophique". "Les autorités sont débordées, la coordination s’avère approximative et la population panique", accuse le quotidien malgache. Le Monde rappelle que Madagascar est, avec la République démocratique du Congo, un des principaux pays au monde où cette "maladie de la misère" reste endémique. Pour l’heure, l’OMS écarte le risque d’extension de l’épidémie hors des frontières.
En Indonésie, ce sont les pythons géants qui sèment la panique. D’après le site Coconuts Jakarta, plusieurs attaques auraient eu lieu cette année, les victimes humaines clamant avoir eu affaire à des reptiles de taille sensationnelle. Mais la dernière en date, qui a failli lui coûter son bras à un habitant de Batang Gansal, dans le centre de l’archipel, n’a rien eu d’imaginaire, puisque la police locale, appelée à la rescousse, a pu mesurer le reptile une fois occis – une bestiole d’une longueur de 7,8 mètres. Cette fois, l’histoire finit bien pour la victime, moins pour le python, qui a fini dans une assiette. Mais d’autres humains n’ont pas eu cette chance, rappelle The Washington Post, qui fait état de la découverte, en mars dernier, toujours en Indonésie, d’un spécimen de plus de 7 m de long, l’estomac gonflé par sa proie humaine. La victime était un agriculteur qui travaillait dans un champ de palmiers à huile, ceux-là mêmes dont on tire l’huile de palme, dont l’Indonésie est l’un des principaux producteurs mondiaux. Ce qui est devenu un énorme problème environnemental, puisque l’extension des plantations de palmiers à huile décime complètement les forêts tropicales originelles. Cette extension pourrait aussi être à l’origine de la multiplication des rencontres des habitants avec les pythons, selon Doug Boucher, un scientifique qui conseille l’ONG environnementale Union of Concerned scientists, qui explique que les plantations de palmiers à huile sont des "aimants à rongeurs" et pour tout un tas d’autres animaux, qui adorent leurs fruit très gras et énergétique… les animaux en question nourrissant à leur tour les pythons.
Un mot, pour terminer, des déboires de Theresa May, dont le discours face à ses camarades du parti conservateur a viré au cauchemar. Extinction de voix, décor qui s’effondre, interruption par un manifestant... Il n’aura finalement manqué que l’invasion de sauterelles, s’amuse le dessinateur Matt pour The Telegraph, qui compare le calvaire de Theresa May aux dix plaies d’Égypte.
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