![Turquie : peines de prison à vie pour des membres du commando qui visait Erdogan Turquie : peines de prison à vie pour des membres du commando qui visait Erdogan](/data/posts/2022/07/22/1658513652_Turquie-peines-de-prison-a-vie-pour-des-membres-du-commando-qui-visait-Erdogan.jpg)
La justice turque a condamné à la prison à vie, mercredi, 34 personnes jugées coupables d'avoir tenté d'assassiner le président Erdogan lors de la tentative de coup d'État manquée du 15 juillet 2016.
Il s’agissait du plus important des procès ouverts en Turquie après la tentative de coup d'État de la nuit du 15 au 16 juillet 2016. La justice turque a condamné à la prison à vie, mercredi 4 octobre, 34 personnes, reconnues coupables d'avoir alors tenté d'assassiner le président, Recep Tayyip Erdogan, selon plusieurs médias.
Parmi eux, le tribunal de Mugla, dans le sud-ouest du pays, a ainsi condamné l'ex-général de brigade Gökhan Sönmezates, désigné comme le chef du groupe de putschistes ayant pour mission de "capturer ou tuer" le chef de l'État, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk. Le tribunal a par ailleurs acquitté un ancien militaire et dissocié du procès les dossiers de trois prévenus, dont le prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'être le cerveau du coup de force, ce que nie l'intéressé.
Deux policiers tués
Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, alors que les putschistes tentaient de s'emparer des centres du pouvoir à Istanbul et Ankara, faisant quelque 250 morts, un commando de soldats putschistes avait pris d'assaut l'hôtel où le président turc passait des vacances en famille, à Marmaris, dans le sud-ouest du pays.
Selon Recep Tayyip Erdogan, ce commando est arrivé peu après son départ de l'hôtel. Deux policiers assignés à la protection du président turc et restés à l'hôtel ont été tués dans la fusillade. Les putschistes s'étaient ensuite cachés dans la campagne environnante et avaient été retrouvés après une battue de plusieurs jours.
Le procès, qui s'est ouvert en février, s'est déroulé dans une ambiance très tendue, avec des manifestants réclamant à chaque audience le rétablissement de la peine de mort pour les accusés. En juillet 2017, un an après les faits, Erdogan avait déclaré vouloir "arracher la tête" des auteurs du coup d'État. Le prédicateur Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis la fin des années 1990, était jugé par contumace dans le cadre de ce procès.
Avec AFP