Les violences constatées lors du référendum interdit de dimanche en Catalogne ont provoqué de nombreuses réactions internationales.
Le référendum sur l'indépendance de la Catalogne organisé, dimanche 1er octobre, par les autorités régionales malgré son interdiction a suscité nombre de réactions internationales.
Du côté des deux grands partis du Parlement européen, le ton est à la condamnation des violences. "Je ne veux pas interférer dans les affaires intérieures de l'Espagne mais je condamne absolument ce qui s'est passé aujourd'hui en Catalogne", a déclaré Guy Verhofstadt, chef de file des députés libéraux à Bruxelles. "Il est grand temps d'entamer une désescalade. Seule une solution négociée incluant l'opposition au Parlement catalan et dans le respect de l'ordre légal et constitutionnel du pays est la voie à suivre", a-t-il poursuivi.
Gianni Pittella, président des socialistes au Parlement européen, a lui aussi condamné les violences : "C'est un jour triste pour l'Espagne et pour toute l'Europe. [...] La solution ne peut être que politique, pas policière."
Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a de son côté estimé que "toutes ces décisions sont de l'ordre de la souveraineté espagnole. Que dirait-on si un gouvernement espagnol venait s'exprimer sur la situation en France, sur la manière dont nous gérons nos problèmes d'ordre public ?", s'est-il interrogé.
"Escalade inquiétante"
En Allemagne, Martin Schultz, président du Parti social-démocrate (SPD), a jugé "l'escalade en Espagne" "inquiétante". "Madrid et Barcelone doivent faire baisser les tensions et chercher le dialogue", a-t-il estimé.
Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste britannique, a lui aussi trouvé la violence "choquante" : "Le gouvernement espagnol doit agir pour y mettre fin", a-t-il affirmé. "J'exhorte Theresa May à en appeler directement à Rajoy pour mettre fin à la violence en Catalogne et trouver une solution politique à cette crise constitutionnelle."
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro s’est également exprimé : "La répression semble avoir été brutale, brutale, vraiment brutale. Si un peuple est pacifique et tranquille, laissez-le tranquille. Mariano Rajoy devra rendre des comptes au monde pour ce qu'il a fait au peuple catalan", a-t-il dit, comparant les faits avec "l'époque de la dictature" franquiste.
Avec AFP