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Pyongyang traite Trump de "mégalo", Washington montre ses muscles

"Mégalomane", "dérangé" et "roi menteur" : le ministre nord-coréen des Affaires étrangères n'a pas mâché ses mots envers Donald Trump samedi à l'ONU. Pendant ce temps, des bombardiers américains se sont adonnés à une démonstration de force.

Énièmes échanges cinglants entre la Corée du Nord et les États-Unis. Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, a farouchement dénoncé samedi 23 septembre les propos tenus cette semaine par Donald Trump contre son pays, parlant du président américain comme d'une "personne dérangée", "mégalomane" et d'un "roi menteur".

Le chef d'État américain, qualifié aussi de "gangster", représente aujourd'hui "une des plus grandes menaces pour la paix", a ajouté le ministre devant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York.

Mardi, Donald Trump avait menacé de "détruire totalement" la Corée du Nord si cette dernière attaquait les États-Unis ou leurs alliés, et la joute verbale n'a pas cessé depuis entre lui et Kim Jong-un. Vendredi, le président américain a qualifié son homologue de "fou", assurant qu'il allait être mis à l'épreuve "comme jamais".

Démonstration de la force militaire américaine

Le chef de la diplomatie de la Corée du Nord a aussi vivement dénoncé les multiples résolutions adoptées par le Conseil de sécurité à l'encontre de son pays et qui lui interdisent ses programmes d'armement nucléaire et balistique et lui imposent des sanctions économiques chaque fois plus sévères. La Charte des Nations unies reconnaît "le droit à l'autodéfense pour chaque État", s'est insurgé Ri Yong-ho.

Cette allocution du ministre nord-coréen est intervenue quelques heures après un vol de bombardiers américains près des côtes nord-coréennes qui visait à envoyer un "message clair" à Pyongyang, selon le Pentagone.

"C'est l'endroit le plus au nord de la zone démilitarisée qu'un avion américain, ou un bombardier a survolé au large des côtes nord-coréennes au XXIe siècle, soulignant à quel point nous prenons au sérieux le comportement dangereux de la Corée du Nord", a expliqué la porte-parole du Pentagone, Dana White, dans un communiqué.

Avec AFP