logo

Kurdistan : le président Barzani insiste sur le maintien du référendum d'indépendance

À trois jours du référendum sur l'indépendance du Kurdistan, le président de la région autonome, Massoud Barzani, a écarté la possibilité d’annuler le scrutin malgré l’opposition de Bagdad. Il s’est toutefois dit ouvert à négocier après le vote.

"Maintenant le référendum n'est plus entre mes mains, ni entre celles des partis (politiques), il est entre vos mains." Lors de son dernier meeting de campagne à Erbil, vendredi 22 septembre, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a réaffirmé que le référendum d'indépendance aurait bien lieu lundi 25 septembre, quitte à négocier ensuite avec le gouvernement irakien fermement opposé au scrutin.

"Nous sommes prêts à un dialogue sérieux (...) avec Bagdad, mais après le 25 septembre, parce que maintenant c'est trop tard", a-t-il lancé devant une foule considérable rassemblée dans le stade de football de la capitale de la région autonome.

Le chef kurde multiplie les rassemblements populaires ces derniers jours. Il en a tenu à Kirkouk, Souleimaniyeh, Zakho et Dohouk, où il a martelé ces mêmes convictions.

Un revirement d'opinion encore possible

Cependant les négociations se poursuivent pour le faire changer d'avis, ont indiqué à l'AFP des responsables proches des discussions. "Rien n'est bouclé, on continue de discuter pour essayer de lui offrir des garanties sérieuses qui le fassent changer d'avis", a dit l'un d'eux sous le couvert de l'anonymat.

Selon les autorités kurdes, une victoire du "oui" n'entraînera pas illico l'annonce de l'indépendance, mais constituera un moyen de pression pour arracher au pouvoir central de Bagdad des concessions sur les contentieux liés au pétrole et aux finances.

Avec AFP