Au menu de cette revue de presse française, jeudi 21 septembre, la bataille de légitimité qui oppose les opposants à la loi travail et Emmanuel Macron. La croisade d’un maire contre Mac Donald’s. Le bras d’honneur d’un chef au Guide Michelin. Et les guerrières viking.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre i Phone ou sur tout autre mobile . Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook …
A la Une de la presse française, ce matin, la deuxième journée de mobilisation, aujourd’hui, contre la réforme du Code du travail.
Le projet du gouvernement, c’est la voie royale pour l’absolutisme patronal», martèle l’Humanité, vent debout contre Emmanuel Macron, qui a mis en cause la légitimité des manifestants, en déclarant, en marge de l’assemblée générale de l’ONU à New York, que «la rue n’est pas la démocratie». «La démocratie, c’est lui», ironise l’Huma, qui affirme qu’«une démocratie, c’est un peuple en mouvement». «C’est la rue, le peuple, qui ont pu à maintes reprises imposer les plus grandes avancées sociales et démocratiques – 1936, 1968», assure le journal. Cette nouvelle journée de mobilisation «sera décisive pour chaque syndicat», estime pour sa part Libération, qui prédit qu’en cas de forte affluence, la CGT, à la tête de la mobilisation, «gagnera en crédibilité», tandis que FO, qui n’a pas appelé à manifester, «sera désavouée». La CFDT, quant à elle, «devra choisir son camp» - bref, les centrales joueraient «leur va-tout», selon Libé, qui rappelle que les ordonnances du gouvernement réformant le Code du travail seront adoptées demain en conseil des ministres.
Alors que les fronts de contestation se multiplient, Emmanuel Macron réaffirme sa volonté de «transformer le pays». Face à la rue, le président «assume le risque de l’impopularité», écrit le Figaro, qui applaudit des deux mains sa fermeté – la seule attitude possible face au «défilé des immobiles». «Cette loi, assène le Figaro, ne souffre d’aucune illégitimité, n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon», le patron de la France Insoumise, qui a qualifié la réforme du gouvernement de «coup d’Etat social», et appelé à manifester, lui, samedi prochain. «Entre une vive contestation contre sa loi travail, et le sentiment qu’elle ne révolutionnerait pas la vie des entreprises, Emmanuel Macron préfère de loin» la première option, expliquent les Echos. Le chef de l’Etat dit qu’il a été élu pour réformer, et qu’il ne cèdera pas, mais l’argument «pourrait ne pas suffire», prévient l’Opinion – qui évoque une «bataille des légitimités» entre la rue et le chef de l’Etat, à l’issue incertaine.
La France, ses manifestations, ses grèves… et son combat contre la malbouffe. C’est aussi une spécialité locale. Cette fois, ça se passe sur la très bucolique île d’Oléron, en Charente-Maritime, dans le petit village de Dolus, dont le maire, un ancien de Greenpeace, refuse d’accorder un permis de construire à la chaîne de restauration rapide MacDonald’s. D’après le Parisien, l’édile justifie sa décision par le fait que l’arrivée d’un fast-food provoquerait un afflux trop massif de voitures dans son village, mais il ne cacherait pas, non plus, son hostilité vers «l’optimisation fiscale» pratiquée selon lui par Mac Donald’s, et ses «tomates calibrées». L’affaire est devant les tribunaux depuis 3 ans, et toujours en suspens.
Pour Sébastien Bras, trois étoiles au Guide Michelin, la messe est dite. Le chef, qui dirige le restaurant Le Suquet, dans l’Aveyron, a fait savoir hier qu’il ne voulait plus figurer dans ce qui est l’équivalent de la Bible pour les gourmets. Plus question d’apparaître dans l’édition 2018 du Guide rouge – une première, selon Libération, qui parle d’un «coup de tonnerre dans le ciel étoilé de la haute gastronomie», d’un «bras d’honneur» qui «en di(rait) long sur l’ambiance daubée de la course aux classements». Sébastien Bras, lui, parle d’un «choix de vie», et évoque une pression devenue trop forte avec le temps, en avouant avoir gardé dans «un coin de la tête», le suicide du chef triplement étoilé Bernard Loiseau en 2003.
On termine cette revue de presse en Suède, chez les Vikings. Figurez-vous qu’en ce temps-là, et contrairement aux légendes, les femmes n’étaient pas cantonnées aux enfants et aux fourneaux - c’est du moins ce qu’aurait révélé la récente étude génétique, citée par le Figaro, d’un squelette datant du IXe siècle, retrouvé dans une tombe de la ville de Birka, sur l’île de Björ-kö, dans le centre-est de la Suède. Cette sépulture contenait de nombreuses armes, les squelettes de deux chevaux, ce qui indique que la personne enterrée là était un guerrier viking de haut rang - ou plutôt une guerrière, donc. «Les Valkyries des contes nordiques, ces combattantes chères à Wagner, n’étaient donc pas si imaginaires que cela», conclut joliment le Figaro.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.