
Le président français Emmanuel Macron lors d'une réunion à Paris, le 22 juin 2025. © Benoit Tessier, AP
Israël a approuvé un plan pour prendre Gaza-ville. Une offensive militaire qui "ne peut conduire qu'à un véritable désastre pour les deux peuples" a critiqué, mercredi 20 août, le président français, Emmanuel Macron. Le ministre israélien de la Défense a également "approuvé l'émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60 000 hommes.
Cette opération de conquête "entrainera la région dans une guerre permanente", a ajouté Emmanuel Macron, dans un message sur X, rendant compte d'appels téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et avec le roi Abdallah de Jordanie.
Reprenant les termes de sa précédente mise en garde donnée il y a dix jours, il plaide à nouveau pour une "mission de stabilisation internationale" élaborée notamment avec l'Égypte et la Jordanie.

Libération des otages
Un feu vert intervenu au lendemain d'une proposition de trêve négociée par l'Égypte et le Qatar et acceptée par le Hamas. Elle prévoit un cessez-le-feu de 60 jours et la libération "en deux vagues" des otages encore détenus à Gaza. Mais le gouvernement israélien continue d'exiger la libération de "tous les otages" en préalable à la cessation des combats.
Le président français défend, pour sa part, un "processus" passant d'abord par "un cessez-le-feu permanent" à Gaza, la "libération de tous les otages", un "acheminement massif d'aide humanitaire" et le "désarmement du Hamas", accompagnés du déploiement d'une "mission de stabilisation internationale".
Par ailleurs, Emmanuel Macron s'est engagé à reconnaître l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Une dizaine d'autres pays lui ont emboité le pas, dont le Canada et l'Australie.
Furieux, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, mardi, que cette volonté de reconnaître l'État palestinien alimentait en France "le feu antisémite". En réponse, le président français a dénoncé une analyse "erronée" et "abjecte", signe de relations au plus bas entre les deux pays.
Avec AFP