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Au menu de cette revue de presse française, lundi 18 septembre, une nouvelle semaine sociale chargée, avec de nouvelles manifestations la réforme du Cod du travail, dont les ordonnances seront présentées vendredi. Les divisions à la gauche de la gauche. Un quatrième mandat en vue pour Angela Merkel. Et une question –presque- existentielle.
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Au menu de cette revue de presse française, une nouvelle semaine sociale qui s’annonce chargée.
D’après le Parisien, la gronde sociale risque de faire «tache d’huile», avec la mobilisation, dès aujourd’hui, des routiers de la CFDT et de la CFTC. «Un coup dur pour Emmanuel Macron, qui misait sur l’isolement de la CGT et un épuisement rapide de la contestation», selon le journal, qui estime que «tous les ingrédients d’un mouvement social en marche semblent se mettre en place». De nouvelles manifestations de la CGT sont prévues jeudi, puis ce sera au tour de la France insoumise, deux jours plus tard, le lendemain de la présentation des ordonnances réformant le Code du travail.
Assiste-t-on vraiment au début d’une vraie vague de mobilisation sociale? Cela reste très difficile à dire, comme en témoigne le sondage de Libération, qui indique que 60% des Français jugent que les ordonnances sur le Code du travail vont augmenter la précarité, que 53 % d’entre eux estiment que la politique du gouvernement profite aux plus aisés - mais que seul un tiers d’entre eux soutient le mouvement social. Comment interpréter ces chiffres apparemment contradictoires? D’après Libération, «les Français (seraient) devenus fatalistes», «(auraient) ont conscience que la réforme du code du travail ne va pas dans le sens d’une meilleure protection des salariés» mais qu’«ne (seraient) pas prêts pour autant à descendre dans la rue». Mais attention, prévient Libé, Emmanuel Macron «aurait tort de rouler trop vite des mécaniques. L’expérience a montré qu’il suffit parfois d’un mot pour pousser le peuple de gauche dans la rue».
Le chef de l’Etat aurait littéralement « siphonné la droite », d’après le Parisien, qui estime qu’«en donnant une tonalité résolument libérale à son début de quinquennat, Emmanuel Macron a (effectivement) réduit l’espace traditionnel de la droite», en lui prenant, notamment, «ses quadras les plus prometteurs», Edouard Philippe le juppéiste, Gérald Damanin le sarkozyste, et Le Maire… le lemairiste. Le président a même réussi à convaincre l’ex-star cathodique Nicolas Hulot de devenir son ministre de l’Environnement. Ce dernier détaille dans Libération les premières mesures de son plan climat. Prime à la casse étendue, chèque énergie, crédit d’impôt transformé en prime: «ces mesures permettront à tous les Français, et en priorité aux plus modestes, de participer à la lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air», selon Nicolas Hulot.
A la gauche de la gauche, la fête de l’Humanité a réuni 55 000 personnes, d’après… l’Humanité. «Quel peuple!», s’enthousiasme le journal, dont l’édito garde un silence pudique sur la passe d’armes qui a opposé, ce week-end, le patron du parti communiste, Pierre Laurent, à celui de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le Figaro évoque «deux stratégies qui s’opposent», avec un PCF convaincu par sa stratégie de rassemblement des forces de gauche, face à des Insoumis qui disent ne plus rient avoir à faire avec les appareils politiques. Le Figaro, qui rapporte aussi, à la rubrique fait divers, que la recette de la fête de l’Huma du stand de la section communiste de Gentilly, en banlieue parisienne, a été dérobée, dans la nuit de samedi à dimanche.
A la Une également, la victoire annoncée d’Angela Merkel aux législatives de dimanche prochain. A en croire Willem, pour Libération, «le modèle allemand (ferait) rêver tout le monde», y compris Emmanuel Macron, qu’on voit coiffé de la même coupe au bol que la chancelière allemande. «Douze ans de mariage, et ils rempilent… ça fait rêver», soupire-t-il dans le dessin de Kak, pour l’Opinion, qui aimerait voir la France connaître «une certaine stabilité des politiques, à défaut de longévité des majorités». L’Allemagne, où plusieurs affaires ont mis en lumière une infiltration de l’armée par l’extrême-droite – comme en témoigne cette enquête du Figaro, qui raconte comment «les dérives de militaires se réclamant des traditions du Reich nazi», se heurtent à une culture du silence, et comment l’opération de «nettoyage» de la ministre de la Défense a «fait un flop». Un ancien militaire, aujourd’hui militant de l’AfD, le parti d’extrême-droite, témoigne: «Comme chaque armée, la Bundeswehr est conservatrice, patriotique. Mais elle n’est pas politisée. La tradition, c’est savoir d’où on vient et pourquoi l’on se bat et pour cela, il faut savoir honorer des héros, ceux de la Wehrmarcht, l’armée du IIIème Reich, par exemple. Le maréchal Pétain a collaboré en France. Est-ce qu’il faut pour autant oublier qu’il était un héros de la Première Guerre mondiale?».
Vous vous êtes sans doute vous aussi posé cette question un jour. «Et si c’étaient les extraterrestres qui nous découvraient les premiers?» - et comment pourraient-ils nous trouver? Je ne sais pas si la réponse de l’Obs va vous rassurer: il y aurait plein de possibilités, pour des Martiens, ou autres, de nous trouver. Par exemple en parvenant à détecter les ondes radios que nous émettons dans des centaines de directions, ou encore en observant notre planète lorsqu’elle passe devant le soleil – ce qui se produit une fois par an. Maintenant, on peut aussi formuler l’hypothèse qu’on nous ait déjà vus, mais qu’on ne cherche pas à nous approcher.
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