Des manifestations se sont soldées par des violences, à Saint-Louis, aux États-Unis, après l'acquittement d'un policier blanc qui avait tué en 2011 un jeune noir soupçonné d'être un dealer. La maire de la ville se dit "désabusée" par ce verdict.
L'acquittement d'un policier blanc, Jason Stockley, 36 ans, qui en 2011 avait abattu Anthony Lamar Smith, jeune noir soupçonné d'être un dealer, a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences, dans la ville américaine de Saint-Louis .
Samedi 16 septembre, des heurts ont éclaté entre une centaine de manifestants, dont certains portaient des marteaux et des bâtons, et la police anti-émeute qui ordonnait la dispersion du cortège. Des vitrines de commerces et de restaurants ont été brisées. Huit personnes ont été arrêtées.
La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, les affrontements se sont soldés par 33 arrestations et dix policiers blessés.
Saint-Louis, lieu d'émeutes en 2014
Le juge Timothy Wilson a expliqué dans sa décision qu'en "près de 30 ans d'expérience au tribunal, un trafiquant de drogue sans arme à feu serait une anomalie".
Le verdict résonne particulièrement à Saint-Louis, lieu d'émeutes en 2014 après la mort de Michael Brown, 18 ans, tué par un policier blanc qui avait échappé à toutes poursuites pénales.
La maire de Saint-Louis, la démocrate Lyda Krewson, dont le domicile a été endommagé par des jets de pierres et de peinture, s'est déclarée "consternée par ce qui est arrivé à Anthony Lamar Smith" et "désabusée" par cet acquittement.
Un concert du célèbre groupe de rock irlandais U2 a été annulé samedi dans la ville, où la police est surchargée de travail en raison des manifestations.
Avec Reuters et AFP