Plus de 700 maires venus de toute la Catalogne se sont rassemblés, samedi, à Barcelone, pour confirmer leur soutien au référendum sur l'indépendance de la région prévu le 1er octobre et auquel le gouvernement central espagnol est opposé.
Aux cris de "nous voterons" et "indépendance", plus de 700 des 948 maires de Catalogne ont affiché samedi 16 septembre, à Barcelone, leur détermination à organiser un référendum d'autodétermination pour leur région, malgré les poursuites judiciaires.
Brandissant solennellement leur bâton de maire, les édiles rassemblés au siège du gouvernement régional ont chanté l'hymne catalan, "Els segadors", tandis qu'une foule de manifestants, souvent munis de drapeaux indépendantistes, leur criaient de l'extérieur : "Nous sommes avec vous".
Le gouvernement espagnol s'est engagé à empêcher ce référendum déclaré anticonstitutionnel par la justice. Mais plus des deux tiers des maires catalans se sont déjà engagés à ouvrir leurs locaux municipaux pour le vote, convoqué le 1er octobre par l'exécutif indépendantiste de cette région du nord-est de l'Espagne.
Le parquet général d'Espagne avait ordonné mercredi aux procureurs de Catalogne de citer à comparaître ces maires prêts à coopérer "à l'organisation du scrutin illégal" pour les inculper. S'ils ne répondent pas à la convocation, ils peuvent être arrêtés.
"Nous ne sommes pas des délinquants", ont déclaré de nombreux élus, dont Josep Sole, 74 ans, maire du village de La Maso (300 habitants) adhérent de l'Association des municipalités indépendanistes. Il a dit à l'AFP "dormir parfaitement tranquille", en dépit du risque d'inculpation.
Les séparatistes sont majoritaires au parlement régional depuis 2015, mais la société catalane est très partagée sur la question de l'indépendance, selon les sondages. En revanche une majorité de Catalans souhaite pouvoir s'exprimer dans un référendum.
Avec AFP