En visite en Chine, le secrétaire général de l'ONU a estimé qu'il ne pourra y avoir d'accord sur la lutte contre le réchauffement sans la Chine, au mois de décembre, à Copenhague, lors de la conférence internationale sur le climat.
AFP - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé vendredi à Pékin qu'il ne pourrait y avoir de nouvel accord international sur le changement climatique cette année sans la Chine.
"Sans la Chine, on ne pourra (arriver) avec succès à un accord-cadre international sur le climat", a déclaré le patron de l'Organisation des Nations unies, arrivé en Chine jeudi soir pour une visite de quatre jours.
"Mais avec la Chine, il y a d'énormes perspectives de parvenir à un accord à Copenhague", a-t-il ajouté, lors du lancement d'un projet visant à promouvoir l'utilisation des lampes économes en énergie en Chine.
A Copenhague en décembre prochain, la communauté internationale se retrouve sous l'égide de l'ONU pour tenter d'arriver à un accord post-Kyoto sur les moyens de lutter contre le changement climatique.
"Des signaux forts de la Chine sur des actions de réduction, annoncés avant Copenhague, aideront à faire avancer le processus de négociation", a-t-il plaidé, tout en saluant les progrès déjà accomplis par la Chine.
La Chine, en tant que pays en développement, ne s'était pas vu fixer d'objectifs contraignants par le protocole de Kyoto, mais a déterminé ses propres buts en matière d'efficacité énergétique et de réduction d'émissions.
Elle juge nécessaire pour les pollueurs historiques -- les pays développés -- d'assumer l'essentiel des réductions d'émissions et d'aider financièrement les pays en développement à la lutte contre le réchauffement.
Mais elle est désormais avec les Etats-Unis l'un des deux plus grands émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre.
Pour sa part, l'ancienne administration américaine avait refusé de ratifier le protocole de Kyoto faute de contraintes sur les grandes économies émergentes comme la Chine ou l'Inde. L'administration de Barack Obama a décidé de s'impliquer davantage et d'accroître sa coopération dans ce domaine avec la Chine et l'Inde.
Ban Ki-moon a admis le principe "de responsabilités communes mais différenciées" mis en avant par la Chine, mais a aussi mis l'accent sur "la nécessité pour tous les pays de faire davantage" face à "l'accélération du changement climatique", et sur l'impact potentiellement dramatique de ce changement climatique sur la Chine.
"La Chine est une puissance internationale, (ce qui) apporte des responsabilités internationales (...) Des progrès vers une économie durable et des politiques énergétiques sont cruciaux, pas seulement pour les citoyens chinois mais aussi pour les citoyens du monde", a-t-il souligné.