L'avocat et le comité de soutien du journaliste français Loup Bureau ont annoncé sa libération et son expulsion prochaine de Turquie où il avait été interpellé le 26 juillet. Il était accusé d'appartenir à une organisation terroriste armée.
Le comité de soutien et l'avocat du journaliste français Loup Bureau, emprisonné en Turquie depuis 51 jours, ont annoncé vendredi 15 septembre sur les réseaux sociaux sa libération prochaine.
???? Avec @Rusen_Aytac, ns avons la satisfaction d'annoncer la libération du journaliste #LoupBureau. Il sera expulsé de Turquie prochainement.
Martin PRADEL (@MartinPradel) 15 septembre 2017Sa libération est "imminente", a également souligné sur Twitter Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), tandis que le comité de soutien du journaliste français assurait qu'il devrait arriver à Paris samedi.
???? Nous sommes très heureux d’annoncer que #LoupBureau va bientôt être libéré après 52 jours enfermé en #Turquie ! pic.twitter.com/AYroTwuh9g
RSF (@RSF_inter) 15 septembre 2017Le président Emmanuel Macron s'est félicité de cette libération sur son compte Twitter.
Je me réjouis de la remise en liberté de Loup Bureau. C'est un grand soulagement pour nous tous.
Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 septembre 2017Loup Bureau, 27 ans, étudiant en journalisme à Bruxelles, avait été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation terroriste par Ankara) eurent été trouvées en sa possession. Il avait été placé en détention provisoire le 1er août pour soupçon d'appartenance à "une organisation terroriste armée".
"Dans un isolement total"
Emprisonné à Sirnak, ville située à proximité de la frontière irakienne dans une zone placée sous couvre-feu, ni son père, ni ses proches ne sont autorisés à lui rendre visite. "Il n'a le droit de quitter sa cellule de six mètres carrés que pendant 30 minutes dans la journée. Il est dans un isolement total", avait expliqué Martin Pradel sur RTL.
Emmanuel Macron s'était entretenu à deux reprises en août avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour demander sa libération. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait aussi plaidé lors d'une visite à Ankara, jeudi 14 septembre, pour le retour en France de Loup Bureau.
La justice turque avait rejeté à deux reprises une demande de libération conditionnelle du journaliste.
Avec AFP