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Le président du Conseil italien a ainsi commenté la publication dans la presse, ces derniers jours, d'extraits de conversations avec une escort girl qui lui sont attribués : "Je ne suis pas un saint, vous l'avez compris".

AFP - Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déclaré mercredi qu'il n'était "pas un saint", alors que des extraits de conversations lui étant attribués, notamment avec une escort girl, sont publiés depuis plusieurs jours par la presse.

"Je ne suis pas un saint, vous l'avez compris, et j'espère que ceux de La Repubblica le comprennent aussi", a déclaré M. Berlusconi lors de l'inauguration du chantier de l'autororoute qui reliera Brescia à Milan (nord), selon des propos rapportés par l'agence Ansa.

Lundi et mardi, l'hebdomadaire L'Espresso, qui appartient au même groupe de presse que La Repubblica, a publié des extraits audio de conversations qu'auraient enregistrés une escort girl qui affirme avoir passé la nuit au domicile du chef du gouvernement.

Les extraits diffusés mardi concernent une conversation de la jeune femme, Patrizia D'Addario, avec un entrepreneur, accusé de l'avoir payée pour qu'elle participe à des soirées chez M. Berlusconi, et qui s'inquiète de savoir si son illustre partenaire utilise des préservatifs.

Mercredi, La Repubblica a retranscrit les bandes-son des conversations publiées sur le site internet de l'hebdomadaire.

Mme D'Addario a affirmé qu'elle enregistrait toujours ses conversations avec ses clients - à l'aide d'enregistreurs ou de son téléphone portable - et elle a remis ces enregistrements aux magistrats chargés de l'enquête sur l'entrepreneur inculpé de corruption à Bari (sud).

"Nous laissons aux gens (qui viennent chez moi, ndlr) leur téléphone portable car, du moins quand je suis présent, des situations inélégantes ne peuvent pas se produire, parce que je suis une personne de bon goût, de culture et d'élégance", a déclaré Silvio Berlusconi lors d'une intervention devant la direction de son parti, le Parti du peuple de la liberté (PDL).

"Chez moi viennent non seulement les starlettes mais aussi les chefs d'Etat et de gouvernement", a-t-il ajouté.

M. Berlusconi a affirmé que selon un sondage publié mercredi par Il Giornale, quotidien de centre droit propriété de la famille Berlusconi, entre 68 et 69% des Italiens lui faisaient confiance.

Selon un sondage publié par La Repubblica mardi, la cote de confiance de M. Berlusconi est passée sous la barre des 50% pour la première fois depuis son retour au pouvoir en mai 2008.

Mme D'Addario, 42 ans, est au centre d'une enquête judiciaire - dans laquelle M. Berlusconi n'est toutefois pas mis en cause - sur des escort girls qui auraient participé, moyennant finances, à des soirées chez le Cavaliere pour le compte du même entrepreneur inculpé de corruption.