
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a estimé que les dommages causés par l'ouragan Harvey, qui a frappé fin août, coûterait jusqu'à 180 milliards à l'économie américaine. Soit davantage que Katrina en 2005 ou Sandy en 2012.
Économiquement sans précédent dans l'histoire récente des États-Unis. La facture de l'ouragan Harvey, qui s'est abattu sur le Texas le 25 août dernier, pourrait s'élever jusqu'à 180 milliards de dollars, a estimé le gouverneur du Texas, Greg Abott.
Un tel coût en ferait la catastrophe naturelle la plus chère pour l'économie américaine de ces 30 dernières années. L'ouragan Katrina, qui a ravagé la Nouvelle-Orléans en 2005, avait coûté 160 milliards de dollars, tandis que l'addition des dommages causés à New York en 2012 par l'ouragan Sandy s'était élevée à 70,2 milliards de dollars.
Les inondations qui ont paralysé Houston et sa région ont détruit près de 200 000 habitations sur plus de 480 km. Ces dégâts ont obligés plus d'un million de personnes à chercher refuge. La reconstruction, dont le coût est estimé à plus de 40 milliards de dollars devrait prendre des mois durant lesquels l'économie locale sera encore largement ralentie.
Pétrole et éthylène
L'ouragan a aussi handicapé le secteur énergétique américain dont Houston est l'un des principaux poumons. La ville et ses environs comptent un grand nombre de raffineries qui ont été mises à l'arrêt pendant plusieurs jours. Des perturbations qui ont entraîné une hausse des prix des contrats futurs sur l’essence (le tarif facturé aux stations-service).
Mais le Texas est aussi le cœur de la production d'un autre produit politiquement moins sensible que le pétrole, mais économiquement très important : l'éthylène. Ce composé chimique utile à l'industrie du plastique est nécessaire à la fabrication d'un grand nombre de biens de consommation courante, des couche-culottes aux matelas. Harvey a provoqué la fermeture de la totalité des usines d'éthylène de la région, ce qui a réduit de 60 % la production nationale de ce composé chimique.