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Google Drive est devenu une alternative crédible et populaire aux sites de torrent

Après The Pirate Bay, Google Drive s'impose comme le nouveau meilleur allié des pirates informatiques et amateurs de téléchargements en torrent. Sans le consentement de la firme de Moutain View, évidemment.

Ces deux dernières années furent compliquées pour les amateurs de téléchargements illégaux. Après le site KickassTorrent, l’un des plus populaires auprès des pirates, ce sont les sites Torrentz.eu et TorrentHound qui ont fermé, avant que le français T411 finisse, lui aussi, par être rattrapé par les autorités. Les derniers espoirs du piratage en ligne reposent donc entre les mains de The Pirate Bay… Ou Google Drive.

En effet, selon une enquête de Gadgets 360, relayée par The Next Web, plusieurs studios hollywoodiens et des détenteurs de copyrights ont fourni près de 4 500 demandes de suppression de fichiers Google Drive hébergeant des œuvres soumises au droit d'auteur à la firme de Mountain View. Et ce, uniquement durant le mois d'août 2017.

Et il semble que ce chiffre soit encore trop petit, puisque Gadgets 360, qui a pu avoir accès aux documents demandant la suppression des fichiers Google Drive – les "DMCA takedown requets" –, affirme que chaque fichier en question peut contenir jusqu’à plusieurs dizaines de liens permettant de télécharger des documents illégalement.

Google Drive, facilité et rapidité des partages

Les fichiers partagés de la firme de Mountain View sont ainsi particulièrement pratiques pour les téléchargements illégaux. Faciles d’accès – il suffit d’avoir un compte Google –, ils peuvent être mis en ligne en quelques clics seulement, avant d’être diffusés en masse sur le Web. Pour les titulaires de copyrights, il devient alors presque impossible de traquer l’origine des fichiers.

Pour les titulaires de copyrights, il devient alors presque impossible de traquer l’origine des fichiers

Mais l’ingéniosité des pirates ne s’arrête pas là. Souvent, au lieu de mettre directement le lien de téléchargement dans le fichier Google Drive, ils préfèrent simplement laisser une adresse dirigeant vers YouTube où sont hébergés les films et les séries.

Si YouTube met souvent beaucoup de temps avant de se rendre compte de leur présence, c’est que ceux qui les mettent en ligne décident de ne pas les répertorier. Concrètement, les films et séries n’apparaissent alors pas sur les moteurs de recherches et ne sont disponibles qu’en privé, pour ceux qui possèdent l’adresse précise de la vidéo. Cette même adresse qui est partagée sur les fichiers Google Drive. La boucle est bouclée.

My Maps, l’autre mauvais élève de la protection des droits d’auteur

Une autre application développée par Google subit les mauvais traitements des pirates informatiques. Il s’agit de My Maps, qui permet à chacun de personnaliser sa carte du monde en positionnant des repères et en écrivant des encadrés explicatifs sur ceux-ci. Il est évidemment possible de partager ses cartes avec qui l’on souhaite.

Et devinez quoi ? Les pirates utilisent les encadrés pour héberger des liens de téléchargement illégaux avant de partager leurs cartes sur des forums, des groupes Facebook ou des subreddits dédiés.

Finalement, alors que les sites de streaming publics semblent de plus en plus menacés, et que leurs utilisateurs doivent désormais se tourner vers des communautés privées et difficiles d’accès pour accéder à des torrents, les applis de Google apparaissent comme la solution la plus simple et efficiente.

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