Le président des États-Unis Donald Trump, qui est attendu samedi à Houston et à Lake Charles, a demandé au Congrès une aide de 7,85 milliards de dollars pour financer la reconstruction des zones sinistrées par la tempête Harvey.
Donald Trump a demandé au Congrès de débloquer une première aide de 7,85 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) pour financer la reconstruction des zones sinistrées par le passage de l'ouragan Harvey dans le sud des États-Unis, a annoncé, vendredi 1er septembre, la Maison Blanche.
Cette requête a été adressée par le directeur du budget de la Maison Blanche, Mick Mulvaney, au président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan. Il s'agit, explique Mick Mulvaney dans son courrier, "d'un premier acompte sur la promesse du président d'aider les États affectés à se remettre de la tempête". "Les futures requêtes concerneront les besoins de reconstruction à plus long terme", ajoute le directeur du budget.
Harvey, qui a abordé le littoral du Texas il y a une semaine avant de stationner plusieurs jours au-dessus de la région de Houston, a provoqué des inondations dévastatrices, fait une cinquantaine de morts et plus d'un million de déplacés. Le coût de cette catastrophe est estimé en dizaines de milliards de dollars. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré que son État pourrait avoir besoin de plus de 125 milliards de dollars (105,4 milliards d'euros).
Mick Mulvaney a de son côté invité les parlementaires à agir rapidement afin d'éviter que les discussions sur le plafond de la dette ne viennent polluer le financement des efforts de reconstruction.
La capacité d'emprunt du gouvernement fédéral pour résorber son déficit est plafonnée et seul le Congrès est habilité à relever cette limite, qui devrait être atteinte à la fin septembre selon les prévisions.
Des dizaines de milliers d'habitants toujours hébergés dans des centres d'accueil d'urgence
Le président américain, Donald Trump, doit se rendre samedi à Houston, au Texas, ainsi qu'à Lake Charles, en Louisiane, pour rencontrer des rescapés.
Ceux qui ont pu rentrer chez eux étaient confrontés au défi de retrouver leur maison abandonnée plusieurs jours, où une eau boueuse est montée jusqu'au niveau des fenêtres, voire au-dessus. Les voitures, si cruciales en Amérique, étaient souvent bonnes pour la casse, après avoir été noyées jusqu'au toit.
Et des dizaines de milliers d'habitants sont toujours hébergés dans des centres d'accueil d'urgence. La lenteur de la décrue interdit tout retour chez eux.
À Rockport, au sud-ouest de la métropole de Houston, des écoles demeuraient fermées, l'électricité coupée, des maisons penchées étaient promises à la destruction. D'autres n'étaient plus qu'un amas de débris.
"Un programme sur des années pour que le Texas puisse émerger de cette catastrophe"
À l'opposé, à Houston, les signes de retour à la vie normale se multipliaient : rétablissement du courant, reprise des réseaux de transport en commun, vastes opérations de nettoyage en cours. L'équipe vedette locale de baseball, les Houston Astros, a annoncé qu'elle serait bien opérationnelle dans la ville pour ses matches professionnels prévus samedi et dimanche contre les New York Mets.
Texas is healing fast thanks to all of the great men & women who have been working so hard. But still so much to do. Will be back tomorrow!
Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 septembre 2017"Le Texas est en voie de rétablissement rapide grâce à tous hommes et femmes remarquables qui ont travaillé si durement. Mais tant reste à faire", a tweeté vendredi Donald Trump.
Le retour à la normale prendra des années, a d’ailleurs averti vendredi Greg Abbott, le gouverneur républicain du Texas. "Les gens doivent comprendre que ce n'est pas un projet à court terme. Cela va être un programme sur des années pour que le Texas puisse émerger de cette catastrophe", a prévenu l'élu.
Avec AFP et Reuters