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"Aung San Suu Kyi au garde-à-vous"

Au menu de cette revue de presse internationale du mardi 29 août : les sinistrés d’Harvey au Texas, toujours sous des pluies diluviennes, la nouvelle flambée de violence anti-musulmane en Birmanie, et une bonne nouvelle venue d’outre-Manche.

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On commence cette revue de presse aux Etats-Unis, où le Texas lutte toujours contre la tempête Harvey. Donald Trump doit se rendre aujourd’hui dans la région.

The Houston Chronicle a décidé d’adresser une lettre au président américain, qui ne se rendra finalement pas à Houston, la ville la plus touchée par les inondations, mais devrait s'arrêter un peu plus à l'ouest. Le texte lui demande de survoler au moins les lieux, pour mesurer l’étendue des dégât et le rôle crucial de Houston : «Nous sommes la capitale mondiale de l’énergie, un quart du pétrole américain est raffiné ici, plus de la moitié du carburant pour les avions vient de chez nous. D’ailleurs, vous avez un expert de la question au sein de votre Administration, le secrétaire d’État Rex Tillerson, qui a été le patron d’ExxonMobil. Nous sommes le Fort Knox du pétrole et du gaz», plaide le journal, en mettant en garde contre «le risque de pertes financières incommensurables si le gouvernement fédéral n’attribue pas les ressources nécessaires pour reconstruire la ville et la mettre à l’abri des futures tempêtes».

Donald Trump, dont les déclarations sur le changement climatique sont de nouveau critiquées à la lumière de cette tempête. The Independent estime que son déni du changement climatique sont mises à l’épreuve avec Harvey. «Certes, écrit le journal, les ouragans n’ont rien de nouveau, mais force est de constater que les États-Unis viennent d’essuyer les deux des pires tempêtes qu’ils aient connues, Katrina et Harvey, en un peu plus d’une décennie. Or ces phénomènes climatiques sont considérés, par ceux qui y croient, comme la manifestation par excellence du changement climatique. Trump est passionné par la construction de murs – mais les phénomènes de cette ampleur ont tendance à passer au-travers». «Même les experts disent qu’ils n’ont jamais vu une chose pareille !», s’est exclamé le président américain sur Twitter. «C’est comme… si le climat était en train de changer», a répliqué avec ironie un internaute.

En Birmanie, plus de 3 000 membres de la minorité musulmane rohingya, victimes d’une nouvelle flambée de violence, auraient fui le pays en direction du Bangladesh, selon l’ONU. D’après The Irrawady, au moins 104 seraient mortes au cours de ces derniers jours dans l’état Rakhine, dans l’ouest du pays, lors d’affrontements opposant des rebelles musulmans rohingya aux forces de sécurité. Le quotidien birman issu de la dissidence indique que la communauté musulmane, qui dénonce cette violence, accuse le gouvernement d’en être responsable. La chef de l’exécutif Aung San Suu Kyi a quant à elle publié un communiqué qui a «de nouveau jeté le trouble sur ses intentions», selon Libération, qui rapporte que son administration a accusé, dimanche, les travailleurs humanitaires internationaux d’aider les «terroristes extrémistes», «au risque de mettre en péril les activités des ONG et de leurs personnels». Des accusations sans preuves, «dans une situation où les communiqués et rumeurs se propagent avec le feu de la haine», s’inquiète Libé, alarmé de voir la Prix Nobel de la paix reprendre ainsi «les grandes lignes de la propagande de la Tatmadaw, l’armée nationale birmane». C’est dans ce contexte que le Vatican a annoncé le prochain voyage du pape François en Birmanie, à la fin de ce mois de novembre. The Guardian rappelle que le souverain pontife s’est engagé à aborder la question de la minorité birmane durant ce déplacement – le pape ayant évoqué ce week-end «la persécution de la minorité religieuse (des) Rohingyas». Le quotidien s’inquiète de voir ainsi les chefs militaires birmans obtenir «la respectabilité qu’ils désirent depuis si longtemps». «Beaucoup espèrent que cette visite calmera leur humeur, mais elle pourrait produire exactement l’inverse de l’effet escompté», prévient le quotidien britannique.

Une bonne nouvelle, pour terminer, trouvée du côté du Independent, qui nous apprend que le nombre d’étudiantes filles bat tous les records en cette rentrée outre-Manche, avec 30 000 étudiantes de plus qui commenceront les cours cet automne.

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