Au menu de cette revue de presse française, lundi 28 août, la rentrée du gouvernement, et la multiplication des critiques à l’égard de la majorité. Un entretien avec le ministre de l’Education. Et le prêt de Mappé au PSG, pour un montant stratosphérique.
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A la Une de la toute la presse française, ce matin, ou presque, la rentrée d’Emmanuel Macron, en chute libre dans les sondages.
40%, seulement, d'opinions favorables, selon un sondage publié hier, soit près de 20 de points en deux mois, soit «quasiment le niveau le plus bas pour un quatrième mois de mandat présidentiel depuis 1995 », d’après le Figaro – qui annonce une «rentrée à hauts risque» pour Emmanuel Macron, pressé de «cesser de deviser sur le caractère de ses concitoyens, qu’il estime rétifs aux réformes». «Assez de philosophie, place à l’action», s’impatiente le journal, qui estime que «l’heure est venue, (pour le président) de tenir (ses) promesses», «sans pas de côté ni souci de plaire à tout le monde».
Réforme de l’assurance-chômage, de la formation professionnelle, des retraites, lutte antiterroriste, réduction de la dépense publique et de la dette, notamment: «la loi travail n’est pas le seul sujet explosif de cette rentrée», d’après le Parisien, qui propose un tour d’horizon des projets de la majorité - «les dix travaux de Jupiter», qui seront balayés aujourd’hui-même, à l’occasion d’un séminaire gouvernemental. Finies, les vacances. «C’est passé bien vite», soupire un ministre, tandis que les Echos évoquent «la dure réalité» qui attendrait Emmanuel Macron et ses troupes. «Il y a une difficulté, mais il ne faut pas regarder uniquement les sondages pour gouverner. Certains l’ont fait et ils se sont plantés», a philosophé le porte-parole du gouvernement.
Depuis quelques jours, les critiques viennent de partout. «Macron, enfin le test des réformes», titre l’Opinion, qui critique le chef de l’Etat pour n’avoir «toujours pas dit aux Français où il voulait les emmener», et «pire», aurait «parfois donné le sentiment de ne pas savoir quelle politique mettre en œuvre» - une analyse assez semblable, finalement, à celle d’Alain Juppé, qui a déclaré ce week-end ne «pas savoir» ce qu’est le macronisme. Libération, lui, a sa petite idée. «Macron, président des riches?», fait mine de se demander le journal, qui assure que «le programme fiscal et social du quinquennat doivent accroître le pouvoir d’achat de tous, mais pas dans les mêmes proportions, les plus fortunés étant les mieux lotis». Mais si l’Humanité se réjouit de voir les oppositions, «prendre corps» «face au libéralisme de Macron» - le problème de cette opposition, c’est qu’elle est extrêmement morcelée et divisée, comme en témoigne le reportage de Libération sur les rendez-vous des grands partis ce week-end. Républicains en effectifs réduits au Touquet, socialistes éparpillés entre la Maison de la chimie à Paris, et la Fête de la rose à Frangy, France insoumise à Marseille, une opposition façon puzzle.
A noter aussi ce matin, l’interview de Jean-Michel Blanquer dans les Echos. Pile une semaine avant la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale annonce une hausse de son budget en 2018 – une augmentation dont il ne précise toutefois pas précisément l’ampleur. Pour le reste, Jean-Michel Blanquer annonce notamment le dédoublement des classes de CP dans les zones en difficulté, le retour du redoublement et une réforme du baccalauréat à plus long terme.
A la une également, le prêt avec d’option d’achat de Kylian Mbappé de Monaco au PSG – pour 180 millions d’euros. A seulement 18 ans, l’attaquant devient le joueur français le plus cher de l’histoire, le futur coéquipier de Cavani et surtout, de Neymar, débauché du FC Barcelone pour la bagatelle de 220 millions d’euros. Mbappé, Cavani et Neymar, «une attaque parisienne qui s’annonce stratosphérique», selon l’Equipe, saisi littéralement de «vertige». «lI est impossible de ne pas être sensible au rêve, et il est difficile de ne pas ressentir de vertige face à la démesure». Pour l’Equipe, «il y a à peu près autant de raisons de se réjouir du transfert de Kylian Mbappé, qui maintient en Ligue 1 le plus grand espoir français et donne au PSG une attaque de rêve pour partir à la conquête de l'Europe que de se sentir mal à l'aise face à l'enchaînement des investissements qui crèvent les plafonds d'une activité économique déjà dérégulée».
L’Obs nous en dit un peu plus sur la personnalité du nouvel attaquant du PSG. D’après le magazine, Kylian Mbappé fait l’objet de pas mal de moqueries à cause de son jeune âge, notamment à l’institut de formation du football de Clairefontaine, où il aurait été surnommé «El bébé», d’après son directeur Jean-Claude Lafargue. A Monaco, son coéquipier Benjamin Mendy l'aurait même surnommé «casse-bonbon», du nom du personnage principal du dessin animé «les Razmokets» qui, nous dit-on, a peu de cheveux sur la tête. Toujours selon l’Obs, l’ex-joueur Eric Cantonna aurait d’ailleurs surnommé Emmanuel Macron «The Mbappé of politics», le «Mbappé de la politique». Pourquoi donc me demanderez-vous? «Il a battu tous les records de précocité. Il est devenu une star en moins d'un an, il est capable de jouer des deux côtés, à gauche ou à droite», a expliqué l’ex-attaquant de Manchester United.
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