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"Fou ou terroriste?"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 22 août, le voyage d’Emmanuel Macron en Europe de l’est, pour tenter de faire durcir la législation sur les travailleurs détachés. Une charte pour la première dame française. Le débat sur la distinction entre les fous et les terroristes. Et deux belles images de l’éclipse solaire aux Etats-Unis.

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Au menu de cette revue de presse française, la tournée d’Emmanuel Macron en Europe de l’Est, pour soutenir son projet de faire durcir la législation sur les travailleurs détachés.

D’après le Figaro, cette visite qui le conduira à partir de demain en Autriche, en Roumanie et en Bulgarie, a pour but de «lutter contre le dumping social et salarial dans l’Union européenne» - une promesse qu’Emmanuel Macron avait formulée lors de sa campagne, qui inquièterait, cependant, les pays d’Europe centrale et orientale, soucieux de préserver la liberté de circulation de leurs travailleurs. Selon le journal, ces derniers pourraient tenter, quant à eux, de profiter de l’occasion pour «arracher des contreparties sur la question, elle aussi très sensible, des quotas de migrants» - auxquels ils sont opposés. Le Figaro affirme qu’Emmanuel Macron est désormais «au pied du mur européen», estimant qu’«une solution doit être trouvée pour corriger de fond en comble l’absurde directive sur les travailleurs détachés», accusée de «causer du chômage, de pénaliser l’industrie française et d’exacerber les tensions».

La tournée d’Emmanuel Macron en Europe de l’est tombe à pic, à un moment où les dossiers épineux s’accumulent, rappelle Libération, qui évoque l’opposition à la réforme du Code du travail, qui entre aujourd’hui-même dans une phase décisive, avec la reprise des discussions avec les syndicats, le mécontentement des maires, qui ont découvert le mois dernier le coup de rabot de 300 millions d’euros dans les dotations de l’Etat aux collectivités locales, et la colère des étudiants, face, notamment, à la baisse des aides au logement.

Il avait lui aussi suscité la polémique - le projet d’Emmanuel Macron d’accorder un statut officiel à son épouse, Brigitte. Devant le tollé provoqué par cette idée, le président a d’abord battu en retraite, avant de proposer ce compromis: une charte de «transparence relative au statut de chef de l’Etat». Le Parisien précise que le texte «octroie désormais à la première dame une mission et des moyens jusqu’à présent informels». Brigitte Macron aura officiellement pour mission «d’assurer la représentation de la France aux côtés du chef de l’Etat, de répondre aux sollicitations reçues par courrier ou par téléphone, de soutenir des manifestations à caractère caritatif, culturel et social, ou de superviser les réceptions du palais» - le tout sans rémunération ni budget propre, mais sur des frais pris en charge par le budget de l’Elysée - 100 millions d’euros par an, selon Libération, qui critique «une charte pour rien», «un texte sans valeur juridique», qui va «clarifier sans rien changer».

A la Une également, l’arrestation, hier, d’un homme de 35 ans, qui a tué une personne et blessé une autre, en fonçant avec son véhicule sur des abribus, à Marseille. Moins d’une semaine après les attaques de Barcelone et Cambrils, la piste terroriste a été cette fois écartée par le procureur de Marseille, qui a indiqué que l’enquête s’orientait plutôt vers une «piste psychiatrique». Cette affaire amène le Parisien à s’interroger sur «la folle spirale» que semblent inspirer les attentats. D’après le journal, des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Santé se sont réunis, hier soir, pour réfléchir sur la multiplication d’attaques perpétrées par des personnes atteintes de troubles mentaux. Comment déceler les prémices de radicalisation en milieu hospitalier? Les praticiens doivent-ils se défaire du secret médical dans certaines situations? Selon le psychiatre Jean-Michel Oughourlian, la logique des malades mentaux serait celle de «l’imitation d’un acte qui va leur donner une idée et un mode opératoire », alors que chez de vrais fanatiques terroristes, la logique serait celle de «l’émulation et de la rivalité». Une analyse que ne partage pas son confrère Stefano Rampa, cité par le Huffington Post. Ce dernier affirme que «la distinction entre terroriste et fou n’est pas pertinente», l’existence d’une maladie mentale ne remettant pas en cause la qualification de terrorisme pour autant, selon lui. «N'importe qui, malade mental ou pas, qui se réclame d'une idéologie de guerre est un terroriste», assure-t-il. L’affaire de Marseille, en tout cas, s’est invitée dans le débat politique. Toujours d’après le Huffington Post, le député des Bouches-Rhône Jean-Luc Mélenchon, patron de la France insoumise, a réagi en dénonçant «la destruction du réseau sanitaire pour traiter de la maladie mentale», dont «le refus de prendre en compte la réalité» aurait un «prix» - celui qui viendrait d’être «payé» à Marseille.

Un mot, ou plutôt, deux images, pour terminer, de l’éclipse solaire que les Américains ont pu observer, hier. L’enthousiasme outre-Atlantique, autant que le phénomène, a fait plaisir à voir. Je vous propose de jeter un cil à la très belle photo de Drew Angerer, offerte par le Monde, et prise hier, à New York, tout en haut du Rockfeller center. Ces spectateurs-là n’ont toutefois pas pu voir l’autre photo que nous avons choisir, puisque seuls 72% du soleil étaient recouvert par la lune. Cette autre image, est une image de la NASA, et montre le dernier mouvement de la lune, quelques secondes avant l’éclipse totale.

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