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Vidéo : après Mossoul, des milliers de civils fuient Tal Afar

L’armée irakienne, appuyée par la coalition internationale, poursuivait mardi son avancée pour libérer la ville de Tal Afar de l'État islamique. Craignant pour leur sécurité, des milliers de personnes doivent fuir dans des conditions difficiles.

Quelques semaines après la bataille de Mossoul, les efforts pour déloger l'organisation État islamique (EI) se concentraient toujours, mardi 22 août, sur la ville de Tal Afar, l’un des derniers bastions de l’EI, située à 70 kilomètres à l'est de Mossoul dans le nord de l'Irak.

Une offensive des forces gouvernementales irakiennes, de la coalition internationale et d'unités paramilitaires est menée depuis 48 heures dans cette cité historique de 200 000 habitants.

Selon les Nations unies, plus de 40 000 personnes ont déjà fui la ville. L'ONU s'attend à ce que des milliers d'autres civils, particulièrement des femmes et des enfants, fassent de même dans les prochains jours malgré des conditions de voyage extrêmement risquées.

“L’EI ne disparaîtra pas de sitôt”

Mardi matin, les colonnes de blindés et de chars des forces gouvernementales et paramilitaires n'étaient plus qu'à quelques centaines de mètres de Tal Afar, a constaté un photographe de l'AFP. Les jihadistes retranchés dans la ville, estimés à un millier selon des responsables locaux, répliquaient par des tirs d'artillerie.

L'envoyé du président américain Donald Trump auprès de la coalition internationale en Irak, Brett McGurk, a indiqué qu'au cours des premières 24 heures de leur offensive, les forces antijihadistes avaient repris 235 km². "Ce sera une bataille très dure", a-t-il toutefois nuancé avant l'arrivée à Bagdad du secrétaire à la Défense américain Jim Mattis.

"Les jours de l'EI sont comptés, c'est certain", a estimé ce dernier, mais le groupe ultraradical qui a revendiqué la semaine dernière des attentats meurtriers en Espagne et en Russie "n'a pas encore disparu et cela n'arrivera pas de sitôt".

Avec AFP