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Attentats en Catalogne : la cellule jihadiste "totalement démantelée", selon le gouvernement espagnol

La cellule d'une douzaine de personnes soupçonnée d'être à l'origine des attentats de Barcelone et Cambrils, revendiqués par l'EI, a été "totalement démantelée", a affirmé samedi le ministre espagnol de l'Intérieur.

L'enquête sur les deux attentats, à Cambrils et à Barcelone, qui ont fait 14 morts et près de 120 blessés en Catalogne jeudi 17 août, progresse à grands pas, avec la mise au jour d'une cellule d'une douzaine de personnes, dont une est toujours en fuite.

Cette cellule pourrait avoir été impliquée dans ces attaques, toutes deux revendiquées par l’organisation État islamique (EI), a expliqué vendredi soir le porte-parole de la police régionale, Josep Lluís Trapero.   

"Nous pouvons presque dire que la cellule est totalement démantelée à Barcelone, puisque des personnes sont mortes, des personnes ont été arrêtées et que des identifications ont été rapidement réalisées et que d'autres recherches sont en cours dont nous ne pouvons pas parler en ce moment", a déclaré samedi le ministre espagnol de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido lors d'une conférence de presse.

Le conducteur du van n'a pas encore été officiellement identifié

Sur la douzaine de suspects, quatre ont été arrêtés jeudi et vendredi, et un est en fuite. L'identité de l'homme et sa photo ont été diffusées : il s'agit d’un Marocain de 22 ans. Cinq autres ont été abattus dans la nuit de jeudi à vendredi à Cambrils alors qu'ils menaient l'attaque.

Parmi les assaillants tués figurent trois jeunes Marocains vivant depuis leur enfance en Espagne, respectivement âgés de 17, 18 et 24 ans et tous habitants de Ripoll, une ville de quelque 10 000 habitants non loin des Pyrénées.

Trois autres personnes également impliquées sont identifiées, mais n'ont pas été interpellées. Deux d'entre elles pourraient avoir péri dans l'explosion suivie d'un incendie d'une maison mercredi à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, où le groupe tentait peut-être de confectionner des engins explosifs.

Il y a dans cette maison "des restes humains de deux personnes différentes, nous tentons de voir s'il s'agit de deux des trois personnes impliquées dans les attaques. Il nous resterait une troisième à trouver", a indiqué le porte-parole de la police catalane.

Le conducteur de la camionnette qui a fauché des passants sur las Ramblas n'a pas encore été formellement identifié par la police, a-t-il ajouté, démentant des informations de presse.

"Des dizaines de bonbonnes de gaz"

Ces attaques, les premières en Espagne depuis 2004, ont peut-être remplacé des attentats "de plus grande envergure", a aussi précisé le porte-parole de la police catalane. L'explosion à Alcanar, qui a fait au moins un mort, aurait en réalité évité un autre drame de plus grande ampleur. Selon la police, les assaillants auraient alors perdu les composants nécessaires à la fabrication d'engins explosifs.

Attentats en Catalogne : la cellule jihadiste "totalement démantelée", selon le gouvernement espagnol

La police a sorti des dizaines de bonbonnes de gaz de la maison, dont on ignore si elles devaient servir de réceptacles pour des engins explosifs. La double attaque a du coup été commise de "manière plus rudimentaire, sans être "de l'amplitude espérée" par les jihadistes, toujours selon la police.

Le Premier ministre Mariano Rajoy, qui se trouve à Barcelone depuis jeudi soir, a tenu vendredi à souligner la nécessité d'union, alors que justement les séparatistes au pouvoir en Catalogne menacent de sortir du giron de l'Espagne à l'issue d'un référendum d'autodétermination prévu le 1er octobre.

Le gouvernement espagnol doit par ailleurs décider s'il élève encore le niveau d'alerte antiterroriste, de 4 à 5 (son maximum), en pleine saison touristique, alors que le secteur du tourisme représente plus de 11 % du PIB national.

Avec AFP