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L'enquête sur la fraude à l'origine de la contamination de millions d'œufs en Europe par un insecticide a connu d’importantes avancées jeudi en Belgique et aux Pays-Bas, où les dirigeants d'une entreprise au cœur du scandale ont été arrêtés.
Coup d’accélérateur dans l'enquête sur la fraude à l'origine de la contamination de millions d'œufs en Europe par l'insecticide fipronil. Jeudi 10 août, les dirigeants d'une entreprise au cœur du scandale ont été arrêtés, en Belgique et aux Pays-Bas.
Aux Pays-Bas, deux dirigeants "de l'entreprise qui a probablement appliqué le produit dans les élevages avicoles" ont été arrêtés, selon le parquet, qui ne révèle pas de nom. Mais selon les médias néerlandais, il s'agit de ChickFriend, déjà mise en cause par les éleveurs touchés.
En Belgique, 11 perquisitions ont été menées "dans tout le pays" dans le cadre de l'enquête qui cible désormais 26 personnes et entreprises suspectes, selon le parquet d'Anvers.
"Caractère organisé" des faits
Il précise que "près de 6 000 litres de produits interdits" - du fipronil - ont été saisis en juillet dans une société belge. Là encore, la justice n'a pas désigné nommément la société, mais elle est identifiée par les médias comme le distributeur de produits sanitaires pour l'élevage Poultry-Vision, à l'origine du scandale avec ChickFriend.
Le dirigeant de Poultry-Vision a été "entendu" en juillet, puis "relâché sous strictes conditions", précise le parquet.
"Le parquet tient à souligner qu'il prend les faits très au sérieux, vu leur gravité, leur ampleur, leur caractère organisé et leur contexte international", a indiqué le parquet d'Anvers dans un communiqué.
"Appât du gain"
"Ajouter des produits interdits à des produits utilisés dans l'industrie alimentaire par appât du gain met en danger la sécurité alimentaire et abîme la confiance du consommateur", insiste-t-il.
Ces opérations interviennent alors que la crise des œufs contaminés continue de préoccuper les autorités sanitaires en Europe, même si les risques pour la santé du consommateur sont a priori limités.
En cause, l'utilisation du fipronil, un antiparasite pourtant strictement interdit dans les élevages de poules, par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.
Dès que la Belgique a donné l'alerte à ses partenaires européens, le 20 juillet, des dizaines de poulaillers ont été bloqués, et des millions d'œufs ont été retirés des supermarchés de huit pays européens à titre préventif ou parce que leurs taux dépassaient les seuils fixés par la réglementation.
En dehors des deux pays d'origine, six pays ont annoncé avoir été livrés en œufs contaminés : l’Allemagne, la Suisse, la Suède, le Royaume-Uni, le Luxembourg et dans une moindre mesure, la France.
Avec AFP