
Le Conseil militaire suprême turc a décidé, mercredi, avec l'exécutif représenté par le Premier ministre, Binali Yildirim, de remplacer les chefs des armées de terre, de l'air et de mer, un an après le coup d'État manqué du 15 juillet 2016.
En Turquie, la réorganisation de l'armée continue. Le Conseil militaire suprême turc (YAS) a décidé, mercredi 2 août, sous la supervision de l’exécutif représenté par le Premier ministre, Binali Yildirim, de remplacer les chefs des armées de terre, de l'air et de mer, selon plusieurs médias turcs dont les chaînes d'information NTV et CNN-Türk.
Cette décision, prise un an après la tentative de coup d’État du 15 juillet, fait suite aux purges menées par les autorités turques dans l'administration et en particulier dans l'armée. Avant cela, 149 généraux et amiraux, soit près de la moitié des effectifs des officiers de ce rang, avaient déjà été écartés.
La mesure doit encore être formellement approuvée par le président Recep Tayyip Erdogan, qui dînera mercredi soir avec les membres du YAS, avant d'être rendue publique officiellement
Reprise en main de l'armée
L'avenir des officiers au grade supérieur ou égal à celui de colonel est décidé au cours de cette réunion annuelle du YAS. Selon la chaîne de télévision turque NTV, le commandant en chef des forces terrestres, Salih Zeki Çolak, va être remplacé par le chef de la gendarmerie, Yasar Güler. Quant au patron de la marine, Bülent Bostanoglu, il aura pour successeur le vice-amiral Adnan Özbal. Enfin, le successeur d'Abidin Ünal, actuel commandant en chef de l'armée de l'air, sera le général Hasan Küçükakyüz, actuel commandant des forces de combat de l'armée de l'air.
Autres signes de la reprise en main par les autorités civiles de l'armée : le YAS se réunit désormais au palais du Premier ministre à Ankara, et non plus au quartier général de l'armée, et le nombre de responsables civils au sein du YAS a augmenté.
Avec AFP