Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 31 juillet, les violences qui ont émaillé l’élection de l’assemblée constituante au Venezuela, les législatives au Sénégal, la passation de pouvoir familiale en cours au Pakistan. Et de drôles de mœurs à la Maison-Blanche.
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On commence cette revue de presse internationale au Venezuela, où les autorités affirment que plus de 41,5% des électeurs ont participé hier à l’élection de l’Assemblée constituante, voulue par Nicolas Maduro.
Le président vénézuélien clame sa victoire, et parle du vote «le plus important depuis 18 ans», en référence à l’arrivée au pourvoir de son prédécesseur, Hugo Chavez. L’opposition, elle, conteste ce taux de participation et appelle à continuer les manifestations aujourd’hui et mercredi, jour de la mise en place de cette assemblée constituante - une mobilisation pour rendre hommage, également, aux manifestants tués au cours du week-end et depuis 4 mois, selon El Universal. Le quotidien d’opposition cite le chef de file des antichavistes, Henrique Capriles, qui dénonce le «massacre» survenu hier.
Les violences au Vénézuela inquiètent la presse internationale. L’ambassadrice américaine à l’ONU fustige «le simulacre d’élection de Maduro», comme «un autre pas vers la dictature» - une analyse partagée par The Globe and Mail, au Canada, qui affirme que «la dictature sera bientôt une réalité au Venezuela». «L’élection d’hier ne constitue pas les débuts de la dictature de M.Maduro, mais son but final. En vérité, ses actes au cours de l’année écoulée constituent l’archétype d’une dictature, et non d’une démocratie», assène le journal, qui estime que «lorsqu’un gouvernement tourne ses forces de sécurité contre ses propre concitoyens, et rompt l’équilibre des pouvoirs qui constitue le socle de la démocratie, tout ce qui en découle relève de la dictature». En France, Libération parle d’«un vote funèbre pour la démocratie», avec l’élection d’une constituante dont la seule raison d’être serait de «court-circuiter» une assemblée nationale hostile au président Maduro, tandis qu’en Espagne, El Pais évoque un vote qui non seulement accroît les risques de dérive autoritaire, mais «trahirait» également «l’héritage» du mentor de Nicolas Maduro, Hugo Chavez.
Des réactions critiquées par la presse vénézuélienne pro-chaviste. Le quotidien Ultimas Noticias, qui désigne nommément le journal espagnol El Pais, ou encore le quotidien argentin El Clarin, affirme même que la presse internationale tente de «minimiser» la légitimité de l’assemblée constituante, ne faisant qu’«exacerber» le climat de violence actuel. «Ces médias, accuse le journal vénézuélien, s’efforcent de rendre invisible le processus démocratique avec des informations sur une participation supposément faible, inventant de toutes pièces des scénarios de violence permanente dans les rues, alors qu’en réalité, les principaux foyers de violence se trouvent dans des zones acquises majoritairement à l’opposition».
Autre élection, ce week-end, les législatives au Sénégal. Les premières tendances nationales donnent gagnante la coalition au pouvoir. D’après Le Monde, Macky Sall pourrait disposer d’une grande majorité – au moins 110 députés – pour poursuivre sa politique jusqu’en 2019, date de la présidentielle. Défaite, semble-t-il, donc, l'opposition, qui cherchait à imposer au président sénégalais une cohabitation, mais qui a échoué à s'entendre sur une liste commune entre l'ex-président Abdoulaye Wade, qui accuse le pouvoir d'avoir délibérément provoqué les problèmes d'organisation du scrutin, et le maire de Dakar, Khalifa Sall- qui se trouve actuellement en détention préventive pour détournement de fonds présumé depuis le mois de mars, ce qui l’a contraint à faire campagne de sa cellule. Selon Le Monde, la principale surprise de ce scrutin est surtout le taux élevé de participation, autour de 54% contre 36% pour les législatives de 2012.
Au Pakistan, le Premier ministre Nawaz Sharif a démissionné à la suite de sa destitution par la Cour suprême pour corruption. Son successeur sera élu demain par le Parlement, qui pourrait désigner son propre frère, Shabahz Sharif, pour le remplacer - d’où le dessin du Daily Times, qui montre Nawaz Sharif quittant le pouvoir par une porte, et son frère y entrant par une autre.
Pour terminer, tout autre chose - un mot mœurs qui semblent avoir cours à la Maison-Blanche, où le nouveau directeur de la communication, Anthony Scaramucci, a déjà fait beaucoup de vagues. Selon The Telegraph, son ex-épouse, qui a demandé le divorce alors qu’elle était enceinte de neuf mois, au motif qu’elle n’aimait pas Donald Trump, et qu’elle ne souhaitait pas que son mari travaille pour lui, a accouché il y a une semaine. Son ex-moitié a réagi en la félicitant par texto et en demandant à ses abonnés sur Twitter de prier pour sa famille. Drôle de mœurs, décidément…
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