Au menu de cette revue de presse française, lundi 31 juillet, la volonté d’Emmanuel Macron de resserrer les rangs de sa majorité, le tour de vis budgétaire annoncé, l’optimisation fiscale des Gafa, les spectacles de cétacés. Et les adieux aux bassins de Camille Lacourt.
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Au menu de cette revue de presse française, de la politique, avec la baisse de la cote de popularité d’Emmanuel Macron.
Après l’examen pour le moins chaotique de la loi sur la moralisation de la vie politique, et face au recul de sa popularité dans les sondages, le président aurait décidé de «reprendre le gouvernail», d’après le Figaro, qui affirme qu’il vient d’exiger un renforcement de la formation des députés de la République en marche, et le remplacement des responsables jugés défaillants – ceux qui ont semblé dépassés par l’aspect technique des débats et les attaques de l’opposition. Après le succès de la saison 1 d’Emmanuel Macron, «la saison 2 commencera dans moins d’un mois», annonce le journal, qui prédit «le temps de l’adversité». Loi travail, réduction des déficits, «les Marcheurs vont-ils continuer de l’avant, ou bien, impressionnés par la dureté de la tâche à accomplir, vont-ils faire marche arrière?», s’interroge le Figaro. D’après l’Opinion, Emmanuel Macron devrait bénéficier d’une conjoncture favorable. Le journal estime que sa majorité pourrait profiter, notamment, du rebond de la croissance, tirée par le boom du commerce mondial, et de la moindre rigueur exigée par Bruxelles. Une situation favorable, certes, mais à condition que le tour de vis fiscal et budgétaire annoncé «ne bride pas la reprise», relève l’Opinion, qui apprécie «la flexibilisation du droit du travail, le coup de rabot sur les aides au logement, la réduction de l’impôt sur la fortune et la hausse de la contribution sociale généralisée, la CSG, ces « premiers chantiers qui fleurent bon la potion libérale». «Coupes budgétaires, baisse de la dépense publique : depuis plusieurs semaines, le tube de l’été tourne en boucle sur toutes les stations de radios», ironise le Parisien, en prévenant ses lecteurs qu’ils vont devoir «s’y faire, car «le refrain du moment n’est pas près de se démoder : les restrictions budgétaires (seraient) loin d’avoir été toutes annoncées». La preuve, selon le journal : sur les 4,5 milliards d’économies à réaliser d’ici la fin de l’année, le gouvernement n’a réussi à en trouver que 3 milliards pour l’instant. Une potion amère, selon l’Humanité – qui dénonce le «cynisme» de la majorité, accusée de percevoir l’inégalité sociale non comme «un combat à mener de front», mais comme «la quasi-vertu d’une organisation où chacun est le propre patron de son existence».
Le gouvernement vient d’annoncer une possible transaction avec Google, pour faire payer au moteur de recherche américain une partie de ses impôts en France. Après avoir subi une défaite judiciaire dans sa volonté d'imposer un redressement fiscal de plus d’un milliard d'euros au géant de l'internet, l’exécutif s’est-il engagé sur la voie du renoncement? Question de Libération, qui dénonce «l’impunité fiscale» dont jouissent les Gafa, Google, mais aussi Apple, facebook et autres Amazon. Libé, qui voit dans l’accord proposé par Bercy «l’échec des politiques fiscales européennes» face aux mastodontes américains, demande à ce que ces derniers paient leurs impôts comme toute entreprise européenne, et participent eux aussi «au financement des infrastructures qu’(ils) utilisent», et «à la qualité de l’enseignement dont (ils) profitent», entre autres. «Sinon le jeu de la «concurrence libre et non faussée», mantra de l’UE, est biaisé et peut empêcher l’envol des Gafa locaux», critique le journal, qui prévient aussi l’Europe, que «si elle veut exister à l’avenir, elle doit offrir une alternative aux géants américains dans des secteurs comme celui de l’intelligence artificielle».
Au menu, également, l’examen, aujourd’hui, par le conseil d’Etat, d’un recours contre un arrêté interdisant la reproduction des dauphins en captivité. En cette période estivale, certains d’entre vous ont sans doute prévu d’emmener votre progéniture admirer un spectacle aquatique - des représentations qui finiront peut-être par être interdites, d’après le Parisien. Un bras de fer oppose actuellement les delphinariums à l’association One Voice, qui milite contre les spectacles avec des animaux sauvages, et notamment, donc, ceux qui proposent des sauts périlleux de cétacés. L’avis du Parisien: d’un côté, oui, «la captivité est une forme de maltraitance», mais «on peut aussi dire que ces spectacles sensibilisent les spectateurs au sort de la faune». «A chacun de se faire une opinion», conclut le journal.
On reste dans l’eau, avec les adieux de Camille Lacourt. A 32 ans, le nageur français quitte les bassins sur un dernier et troisième titre mondial en 50 mètres dos, un exploit inédit. «Des adieux en or», titre l’Equipe, pour qui «cette retraite n’est pas franchement une bonne nouvelle pour la natation française». «Lacourt qui s'en va, regrette le journal, c'est d'abord un redoutable chercheur d'or qui range ses outils. C'est aussi la disparition d'une figure, d'une icône unique pour un sport en dette d'image. En explosant en 2010 avec sa belle gueule et son désormais légendaire jeté de cheveux, le Catalan avait sorti la natation masculine de son carcan poussiéreux», conclut l’Equipe, qui a demandé au jeune retraité ce qui allait lui manquer le plus. Réponse de Lacourt: «L’adrénaline. Ces moments avant les compétitions, dans les chambres d'appel, derrière le plot». «En revanche, confie le nageur, une chose ne va vraiment pas me manquer, c'est l'entraînement. J'en ai ras le cul d'être dans l'eau, je suis content que ça se finisse».
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