La Russie a fait savoir que c'est aux États-Unis qu'il revient de choisir quels membres de leur personnel diplomatique, qu'il s'agisse d'Américains ou de Russes, devront quitter leurs fonctions avant le 1er septembre.
"Le choix revient aux États-Unis". Moscou a fait savoir que c'est à Washington qu'il revient de déterminer quels membres de leur personnel diplomatique en poste en Russie devront quitter leurs fonctions, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Et ce, qu'il s'agisse d'Américains ou de Russes travaillant pour l'ambassade ou les consulats américains.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné, dimanche, le renvoi de 755 diplomates américains, en représailles aux sanctions votées par le Congrès américain contre la Russie pour son ingérence présumée lors de la dernière présidentielle.
Inquiets de savoir s'ils allaient conserver leur travail, les employés de l'ambassade ont indiqué qu'une assemblée générale avait été convoquée lundi, sans préciser quels sujets allaient être abordés.
Lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision Vesti TV, Vladimir Poutine a précisé que les diplomates et techniciens américains seraient priés de quitter la Russie d'ici le 1er septembre. De nouvelles mesures de rétorsion sont possibles, a-t-il ajouté, mais pas pour le moment.
"Nous n'avons pas 755 diplomates américains en Russie"
Un responsable du département d'État a qualifié l'annonce du Kremlin d'"acte regrettable et injustifié". "Nous étudions l'impact d'une telle limitation et la manière dont nous allons y répondre", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons pas 755 diplomates américains en Russie", estimait l'ancien ambassadeur américain Michael McFaul sur Twitter, soulignant que le traitement des demandes de visas en Russie risquait d'être fortement ralenti en cas de coupes dans le personnel.
Un rapport officiel de Washington daté de 2013 évaluait à 1 279 le nombre d'employés de l'ambassade de Moscou et des consulats de Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg et Vladivostok, dont 934 "employés locaux" et 301 "embauches directes américaines".
Avec Reuters