Un missile balistique tiré depuis le Yémen a été intercepté à une soixantaine de kilomètres de La Mecque, a annoncé la coalition militaire arabe. Dans un mois, la ville sainte doit accueillir deux millions de pèlerins pour le hajj.
Un missile balistique tiré par les rebelles chiites du Yémen a été intercepté, jeudi 27 juillet au soir, près de de La Mecque, en Arabie saoudite, a annoncé la coalition militaire arabe intervenant au Yémen. Un tir qui intervient à un mois du hajj, le pèlerinage musulman qui se déroule chaque année dans la ville sainte.
L'engin a été intercepté à 69 km au sud de la ville située dans l'ouest de l'Arabie saoudite, a indiqué dans un communiqué la coalition. Laquelle parle d’une "tentative désespérée des rebelles chiites Houthis de perturber le hajj", qui commence cette année fin août.
Ce n'est pas la première fois qu'un tel missile est tiré à partir du Yémen en direction de La Mecque. La coalition avait indiqué le 28 octobre 2016 avoir intercepté un engin similaire dirigé contre la ville sainte. Mais le nouveau tir fait planer une menace contre le pèlerinage de cette année qui devrait réunir quelque deux millions de fidèles venus des quatre coins du monde.
La guerre au Yémen oppose les rebelles chiites Houthis, alliés aux partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale. Le conflit s'est intensifié depuis l'intervention en mars 2015 d'une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite, puissance régionale sunnite, qui accuse les rebelles yéménites d'être soutenus par l'Iran, son grand rival chiite.
Depuis mars 2015, les combats ont fait plus de 8 000 morts, majoritairement des civils, et plus de 44 500 blessés. Sept accords de trêve négociés par l'ONU n'ont pas tenu et les efforts de paix sont au point mort. Le conflit a provoqué une crise humanitaire majeure dans ce pays qui était déjà considéré avant la guerre comme le plus pauvre de la péninsule arabique. Près de deux millions d'enfants souffrent d'une "malnutrition aiguë" qu'une "combinaison vicieuse" de guerre, de pauvreté et de choléra a placé "au bord de la famine", a averti mercredi l'ONU.
Avec AFP