Bruno Le Maire a annoncé jeudi la nationalisation provisoire des chantiers navals STX de Saint-Nazaire pour la somme de 80 millions d'euros. "STX n'a pas vocation à rester dans le giron de l'État", a précisé le ministre de l'Économie.
Bruno Le Maire a annoncé, jeudi 27 juillet, la décision de l’État de provisoirement nationaliser les chantiers navals STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). "STX n’a pas vocation à rester dans le giron de l’État", a précisé le ministre de l'Économie. Cette nationalisation coûtera 80 millions d’euros à l’État.
Le sort de STX fait l'objet depuis plusieurs mois d'un bras de fer entre le gouvernement italien et le nouvel exécutif français, qui a dénoncé un accord passé sous le quinquennat de François Hollande en avril dernier. Ce compromis prévoyait le rachat de 55 % STX France par le groupe italien Fincantieri (pour 48 %) associé à une fondation transalpine (7 %).
"Reprise des négociations" à Rome
La France avait menacé mercredi de nationaliser les chantiers navals de Saint-Nazaire si Rome n'acceptait pas un partage à 50-50 de son capital avec des intérêts publics hexagonaux. Paris dispose jusqu'à vendredi d'un droit sa préemption sur la totalité du capital.
Le groupe Fincantieri, qui souhaite conserver la majorité de STX, a réagi en déclarant qu'il n'avait pas un "besoin à tout prix" des chantiers de Saint-Nazaire.
Bruno Le Maire a laissé la porte ouverte aux discussions et a ajouté qu’il comptait se rendre à Rome pour "reprendre la négociation".
Avec Reuters