
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 mardi soir, le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj est revenu sur ses discussions avec le général Haftar et sur la volonté commune d'organiser des élections pour mettre fin à la crise.
Après avoir adopté une déclaration commune avec le général Haftar à l'initiative du président français Emmanuel Macron à la Celle-Saint-Cloud, le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj a accordé, mardi 25 juillet, dans la soirée, une interview exclusive à France 24.
Dans cet entretien dont voici des extraits, Fayez al-Sarraj est revenu sur cette journée de négociation : "La rencontre était très positive malgré quelques divergences". "Nous partageons la même vision sur la priorité d’un consensus politique", a affirmé le Premier ministre libyen à France 24. "Nous avons parlé de l’urgence de préparer un meilleur environnement pour les élections, d'unifier les institutions, et bien sûr, du fait que les élections soient la seule solution", a-t-il détaillé.

Plus tôt dans la journée, Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar s'étaient mis d'accord sur une déclaration non signée entérinant un cessez-le-feu sous conditions ainsi que l'organisation d'élections au printemps 2018. "Nous nous engageons à un cessez-le-feu (...) et prenons l'engagement solennel d'œuvrer pour la tenue des élections présidentielle et parlementaires dès que possible", avaient-ils déclaré.
"L'organisation des élections demande une vraie préparation"
Reste que les enjeux sécuritaires sont immenses pour la tenue d'élections en Libye, selon le Premier ministre : "Les peurs de certains par rapport à la situation sécuritaire sont parfaitement justifiées. L’organisation des élections demande une vraie préparation politique, sécuritaire et logistique. Il faut un travail commun pour assurer leur bon déroulement", a-t-il déclaré à France 24.
Fayez al-Sarraj a également évoqué la question de la crise migratoire en Méditerranée : "La Libye ne peut pas dans son état actuel accueillir plus de migrants". "Les centres d'accueil ont besoin de financements", a-t-il estimé, parlant d'une "situation catastrophique".
