Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affiché, samedi, son soutien à Varsovie face aux menaces de sanctions de l'Union européenne, alors que le Sénat polonais vient d'adopter un projet très controversé de réforme de la Cour suprême.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré, samedi 22 juillet, que son pays défendrait le gouvernement polonais menacé de sanctions par l'Union européenne pour son projet de renforcement du contrôle des institutions judiciaires.
"L'offensive inquisitoriale contre la Pologne ne réussira jamais parce que la Hongrie utilisera tous les moyens légaux dans l'Union européenne pour montrer sa solidarité avec les Polonais", a déclaré Viktor Orban. À l'instar du Polonais Jaroslaw Kaczynski, président du PiS et homme fort de la Pologne, Viktor Orban est en froid avec l'UE qui considère ses prises de position comme contraires aux libertés publiques et à la démocratie.
Pas de sanctions sans le vote hongrois
La Commission européenne a donné, mercredi, une semaine à la Pologne pour renoncer à ce projet en laissant entendre qu'elle pourrait être privée de ses droits de vote. Mais la position de la Hongrie prive l'UE de l'unanimité nécessaire à l'activation de l'article 7 du traité de Lisbonne, permettant des sanctions contre Varsovie.
L'UE n'est pas la seule à s'opposer à ces réformes. La Pologne est elle aussi très divisée. Si un peu plus de la majorité de la population souhaite que le président oppose son veto à ces réformes, plus d'un tiers les soutient clairement. "Le parti au pouvoir reste le plus populaire en Pologne. La polémique autour de cette réforme l'a fait grimper dans les sondages", explique Gulliver Cragg, correspondant de France 24 en Pologne.
Avec Reuters