Alors que sa cote de popularité dégringole, le président des États-Unis tente de reconsolider son soft power. Lundi 17 juillet, une semaine sur l'industrie et l'artisanat "made in USA" a été lancée.
Il avait fait de la préférence nationale, l’argument phare de sa campagne. Désormais président, alors que les soupçons de collusion avec la Russie s’intensifient, Donald Trump espère remonter dans les sondages en renouant avec sa rhétorique du America First. Ce lundi 17 juillet, la Maison Blanche lance une semaine dédiée aux produits "made in USA".
"Pendant trop longtemps, notre gouvernement a ignoré les travailleurs américains. Leurs intérêts ont été balayés par des projets étrangers pendant que leur ressources ont été captées et expédiées à étranger", a déclaré la directrice des affaires médiatiques à la Maison Blanche, Helen Aguirre Ferré, en conférence de presse dimanche.
Durant sept jours, l’industrie et l’artisanat des États-Unis seront donc mis à l'honneur à la Maison Blanche. Mercredi, le président délivrera un discours sur l’importance de produire aux États-Unis, avant d’assister vendredi à la mise en service du porte-avion USS Gerald R. Ford à Norfolk.
Les Trump eux-mêmes délocalisent
Cette semaine intervient pile à l’heure où la cote de popularité du président a considérablement chuté : en juin, seuls 36 % des Américains avaient une opinion favorable de leur président, selon un sondage du Washington Post et ABC News. La faute aux soupçons d'ingérence russe dans la campagne qui se font de plus en plus pressants, après que le fils du président, Donald Trump Jr., a reconnu avoir rencontré une avocate russe.
Certains commentateurs, à l'instar du Washington Post, taxent l’initiative d’hypocrite et rappellent que Donald Trump et sa famille sont les premiers à commercialiser des produits fabriqués à l’étranger. C'est notamment le cas de sa fille et conseillère spéciale, Ivanka Trump, qui a rencontré une série d’ennuis dans l’usine chinoise qui fabrique les chaussures de sa marque. "Pendant des années, l’entreprise Trump a délocalisé une grande partie de sa production en ayant recours à un réseau international d’usines réparties dans une dizaine de pays – dont le Bangladesh, la Chine et le Mexique – pour produire ses vêtements, décorations de maison et autre objets", écrit le Washington Post.
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