Au premier jour d'un cessez-le-feu initié par les États-Unis, la Russie et la Jordanie, le calme régnait dimanche dans le sud de la Syrie. De nouvelles négociations, sous l'égide de l'ONU, doivent tenter de mettre fin à six ans de guerre.
La trêve est pour l’instant respectée. Le calme régnait dimanche 9 juillet dans le sud de la Syrie au premier jour d'un cessez-le-feu initié par les États-Unis, la Russie et la Jordanie, alors que de nouvelles négociations sous l'égide de l'ONU doivent tenter de mettre fin à six ans de guerre.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les combats ont cessé dans les trois provinces concernées par cet accord - Deraa, Qouneitra et Soueida - depuis son entrée en vigueur à midi (9 h GMT) dimanche.
Ce cessez-le-feu, annoncé vendredi par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, intervient alors que des délégations du régime syrien et de l'opposition sont attendues lundi à Genève pour un nouveau cycle de pourparlers.
De violents affrontements avaient opposé ces dernières semaines les forces progouvernementales aux groupes rebelles dans ces trois provinces.
Inquiétude des rebelles
Le gouvernement syrien n'a pas officiellement réagi à ce nouveau cessez-le-feu et la télévision d'État ne l'avait pas évoqué dans son bulletin d'informations de la mi-journée.
Vendredi, avant l'annonce de l'accord, une délégation de groupes rebelles présente aux pourparlers d'Astana a exprimé son opposition à tout cessez-le-feu dans une seule partie du pays.
Dans un communiqué, ces factions se sont dites préoccupées par "des réunions et des accords secrets entre la Russie, la Jordanie et les États-Unis sur un accord pour le sud de la Syrie, séparément du nord".
Un tel accord "diviserait le pays en deux, ainsi que la délégation et l'opposition".
"Atmosphère propice"
Les États-Unis, qui ont pris leurs distances avec le dossier syrien depuis l'entrée en fonctions du président Donald Trump en janvier, ont salué cet accord.
Dimanche, Donald Trump a affirmé avoir discuté du conflit syrien avec son homologue russe Vladimir Poutine. "Nous avons négocié un cessez-le-feu dans certaines parties de la Syrie, qui va sauver des vies", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
"Il est temps d'aller de l'avant et de travailler de manière constructive avec la Russie."
Un responsable de l'ONU a estimé samedi que l'accord avait créé une atmosphère positive avant le septième round des négociations à Genève.
Ces nouveaux pourparlers suscitent toutefois peu d'attentes quant à une avancée notable pour résoudre ce conflit aux multiples acteurs qui a fait plus de 320 000 morts depuis mars 2011.
Avec AFP