Alors que Mossoul, bastion de l'EI en Irak, est sur le point de revenir dans le giron du gouvernement irakien, une partie de ses habitants, principalement sunnites, n'ont pas encore reçu l'autorisation de rentrer chez eux...
Alors que la libération de Mossoul, en Irak, est imminente, beaucoup d’habitants de la ville, aux mains du groupe État islamique (EI) depuis 2014, n’ont pas encore pu rentrer chez eux. C’est particulièrement le cas des familles arabes sunnites, considérées avec méfiance par les forces irakiennes, qui en soupçonnent certaines d’avoir collaboré avec l'EI.
Pour rentrer, les familles déplacées ont besoin d’une autorisation officielle. Certaines, issues des minorités chrétienne, yézidie ou shabake (chiite kurde), se sont déjà réinstallées dans les villages autour de Mossoul. Mais pas les familles arabes, explique Ahmad Mohammad Ahmad à la correspondante de France 24, Oriane Verdier : "Les soldats irakiens disent que la plupart des jihadistes étaient arabes sunnites. Mais à l'arrivée de Daech, on ne nous a pas laissé entrer au Kurdistan irakien. Nous, arabes sunnites, avons dû rester avec l'EI."
Ce sentiment d'injustice et de marginalisation vécu par la population arabe sunnite n'est pas nouveau. Selon l'ONG Human Rights Watch, il a aidé à la prise de pouvoir de l'EI en Irak.