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"Le parlement européen est ridicule"

Au menu de cette revue de presse internationale du mercredi 5 juillet : la réaction de la Corée du Sud et des États-Unis au tir de missile, hier, par la Corée du Nord, Shinzo Abe fragilisé, et des échanges peu amènes entre la Commission et le Parlement européen.

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Au menu de cette revue de presse, la réaction de la Corée du Sud et des États-Unis, après le tir de ce qui semble être un missile balistique intercontinental, par la Corée du Nord, hier.
D’après le South China Morning Post, les forces sud-coréennes et américaines ont répliqué en tirant à leur tour, cette nuit, des missiles balistiques, lors d’une simulation d’attaque présentée comme «un fort message d'avertissement», selon Séoul. Alors que le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, a déclaré avoir offert «un cadeau à ces salauds d’Américains pour leur fête nationale du 4 juillet», Donald Trump a répondu qu’il était «difficile de croire que la Corée du Sud et le Japon supporteraient cela plus longtemps», en demandant à Pékin de «mettre fin à cette absurdité une bonne fois pour toutes». Mais ces coups de menton ne convainquent pas The New York Times. Si le journal se dit  soulagé de voir le président américain prendre la mesure de l’urgence du problème, il reste dans l’ensemble, très dubitatif. «M. Trump doit comprendre qu’il ne peut pas compter uniquement sur la Chine pour obliger la Corée du Nord à renoncer à son programme nucléaire et prendre conscience que la solution passera peut-être par un dialogue direct avec Pyongyang». Et le New York Times de dresser le bilan de ces dernières semaines: «La Chine reste réticente à exercer le type de pressions qui forceraient le nord à dénucléariser. Pékin craint que des sanctions plus dures déstabilisent la Corée du Nord, provoquant l’effondrement de son gouvernement, le chaos, un afflux de réfugiés à la frontière, et l’absorption du pays par la Corée du Sud, alliée des Américains».
The Guardian appelle à un dialogue avec le régime nord-coréen. «La perspective de partager des hamburgers avec Kim Jong-un, comme l’a évoquée une fois Donald Trump, n’est pas appétissante, mais le dernier tir de missile par la Corée du Nord devrait rappeler aux États-Unis qu’ils ne doivent pas attendre que (le cher dirigeant) mange son pain noir, ni que la Chine emporte son déjeuner», met en garde le journal, qui affirme que ce n’est pas parce que les déclarations de Pyongyang sur ses tirs de missile «ne sont pas parfaitement exactes» qu’elles en sont moins «alarmantes». «Entamer le dialogue ne serait ni une récompense ni une concession envers la Corée du Nord, mais tout simplement la seule façon de réduire les dangers. La perspective de voir la Corée du Nord parvenir à ses fins ou une conflagration dans la péninsule, serait bien plus difficile à avaler».
Au Japon, le parti conservateur de Shinzo Abe vient d’essuyer une défaite historique aux élections de Tokyo. Présentées par le Asahi Shimbun comme un «désastre électoral» pour le Premier ministre, ces élections locales viennent de laminer le Parti libéral dans la capitale - sans beaucoup émouvoir Shinzo Abe, à en croire le journal, qui affirme que ce dernier n’a pris aucune part dans cette défaite. «Abe est fragilisé, mais qui serait en mesure de lui succéder?», s’interroge Japan Today. D’après le quotidien, plus que sur les scandales et les faux-pas, la défaite tokyoïte de dimanche serait à mettre sur le compte de l’attitude de Shinzo Abe et de son gouvernement. Il ont eu une attitude «arrogante» et «complaisante», à en croire le journal, qui évoque aussi les divisions provoquées par le «projet conservateur du Premier ministre», sa volonté de restaurer les valeurs traditionnelles, et de militariser la constitution - un projet susceptible d’«antagoniser», la Corée du sud et la Chine. À voir, également, ce dessin de Luo Jie pour The China Daily, qui montre le Premier ministre s’éloignant de la Constitution pacifique du Japon à cause de son attitude militariste.
Un mot enfin de la colère de Jean-Claude Juncker, très remonté contre l’absentéisme des eurodéputés. L’échange n’a évidemment pas échappé au très europhobe The Sun, que l’affaire amuse beaucoup. Le tabloïd britannique raconte que plusieurs députés européens s’étaient réunis hier pour une séance sur le bilan de la présidence maltaise de l’UE, en présence du président de la Commission, qui a déploré que seule une trentaine d’élus aient fait le déplacement. «L e Parlement européen est ridicule. Très ridicule», a lancé Jean-Claude Juncker, qui a ensuite «salué» ceux qui s’étaient donné «la peine» de venir. Une remarque qui a provoqué cette réponse du président du parlement, Antonio Tajani : «Vous pouvez critiquer le Parlement, ce n’est pas un souci, mais ce n’est pas la Commission qui doit contrôler le Parlement, c’est le Parlement qui doit contrôler la Commission»…
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